Yasmina aiment toujours autant cuisiner. Son rapport à la nature a progressivement changé. La ville ne peut-elle réserver son lot de surprises?
4e de couverture
Amaryllis, la voisine scientifique de Yasmina, a trouvé le moyen de faire pousser les plantes en un temps record. En théorie, voilà de quoi lutter contre le changement climatique et l’érosion de nos écosystèmes. Car qui dit croissance rapide, dit moins de terres agricoles à exploiter et plus de CO2 absorbé !
De leur côté, Yasmina, Robin et Lenny, inspirés par la biodiversité insoupçonnée que leur offre leur ville, se sont aventurés dans une sorte de guérilla écolo : ils lancent des bombes à graines traditionnelles un peu partout afin de rendre leur environnement urbain plus vert.
Cependant, tous les membres du groupe n’ont pas la patience d’attendre que les graines germent naturellement. En couplant les bombes à graines avec l’invention d’Amaryllis, le processus pourrait être accéléré ? Mais les plantes mènent leur propre vie, si bien que leur croissance débridée menace les humains et leur environnement… Heureusement, c’est compter sans la nature et son grand pouvoir de résilience…
Avec Yasmina, Wauter Mannaert s’empare de l’écologie, un sujet de société plus que jamais d’actualité, pour nous faire réfléchir sur la nécessité de notre engagement citoyen en faveur de la biodiversité et de la protection de notre écosystème.
Mon avis
La citation en quatrième de couverture résume assez bien l’album : « Pour ceux qui savent regarder, la nature est riche, même en ville. En tout cas, pas moins qu’à la campagne ». Wauter Mannaert poursuit l’aventure avec son héroïne Yasmina pour faire réfléchir à la nature, à l’alimentation et à la gestion de la ville. Economiquement un arbre vivant ne vaut rien contrairement à la construction d’un immeuble. Alors pourquoi vouloir les protéger? Et qu’en est-il de la protection de faune et de la biodiversité? Le scénariste/dessinateur montre que les adolescents sont au coeur de la prise de conscience. Ils luttent pour la protection des animaux, pour manger mieux en circuit court et aussi contre la bétonisation de la ville à tout prix. Pour agir, ils n’ont pas forcément tellement d’outil. Le lance patate a aussi ces limites. Par chance, les adultes expérimentent des choses bien particulières. Comme ils ont sauver des lapins, il faut en supporter les conséquences. Ces derniers n’arrêtent pas de se reproduire, ils n’ont pas de prédateur naturel dans les cages et consomment beaucoup de produits. Le jardinage doit-il être fait que pour les nourrir? Jusqu’à quand ce système pourrait perdurer? Le wallons se sert de cette interrogation pour créer un rebondissement. A cela se rajoute une expérimentation scientifique qui a pour but de produire des légumes plus gros pour nourrir les animaux. Si on détourne l’usage, d’autres choses émergent avec de nouvelles questions. On s’amuse de la proposition qui ne peut que parler à ceux qui vivent en ville. Pourtant, on aurait aimer avoir un rythme plus lent et plus de réflexions à destination du jeune public. Il manque un petit quelque chose pour rendre l’album incontournable. On tourne les pages avec le sourire quand même et on lire la suite.
Une aventure qui manque un peu de consistance mais qui reste plaisante à lire.