Que diriez-vous de rencontrer Georgia O’Keeffe? Cette artiste contemporain était habitée par la peinture et il fallait qu’elle créé. Sa singularité a marqué l’Histoire qui ne l’a d’ailleurs pas oublié.
4ème de couverture
Une biographie dessinée et romancée de cette artiste de talent remise à l’honneur par le Centre Pompidou !
Aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes artistes modernes, Georgia O’Keeffe est née en 1887 et a vécu 99 ans d’une vie faite d’art et de passion.Qui était cette artiste hors normes qui ne supportait pas qu’on parle d’elle en tant que « femme artiste » ?Comment parvint-elle à s’émanciper de tous les carcans, y compris amoureux, pour créer son propre langage, entre abstraction et réalité ?
Mon avis
Luca de Santis et Sara Colaone avaient déjà collaboré ensemble aux éditions Steinkis avec une biographique intitulé « Leda Rafanelli, la gitane anarchiste« . Dans le cadre de la première rétrospective de l’artiste Georgia O’Keeffe au Centre Pompidou à Paris, le duo s’est reformé. A nouveau, ils vont raconter une biographie romancée d’une femme exceptionnelle qui a su laissé son nom dans l’Histoire de l’art et ce même de son vivant. Le choix narratif s’est posé sur des allées retours entre l’artiste en retrait au Nouveau-Mexique et sa jeunesse. Parler de son mari qu’elle a aimé si passionnément est indispensable. Alfred Stieglitz lui a permis de prendre assez confiance en elle pour pousser toujours plus loin sa créativité, d’autant plus si cela rapportait de l’argent. Dorénavant, elle ne veut plus être vraiment rattaché à lui qu’il l’a trahi pour une autre, plus jeune. Il faut gérer cet incroyable héritage et plus d’un individu va essayer. L’aigreur de la peintre est difficile à supporter. Les créatifs n’ont pas eu le besoin de sublimer une personnalité. Ils vont la décrire comme on parle d’elle : entière, sans demi-mesure, lunatique, cruelle et seule. Avec beaucoup d’ingéniosité, ils insèrent des références à son oeuvre à l’instar de ce crâne d’animal qui l’interroge. Par rapport au contexte historique, il lui a fallu se battre pour s’imposer comme artiste femme là où l’on ne pensait que c’était un domaine masculin. Malgré une grande richesse dans les recherches, dans la façon de raconter, on reste sur sa faim. On n’a pas vraiment l’impression d’avoir cerné un personnage complexe.
Une bande dessinée qui pousse la curiosité d’aller plus loin car on n’a pas été rassasié d’art moderne.