Mâle occidental contemporain – François Bégaudeau et Clément Oubrerie

Thomas tente en vain de séduire des femmes dans l’espace public. Le féminisme est passé par là et les règles du jeu ont changé. Va t’il pouvoir s’adapter?

4ème de couverture
Thomas drague et se prend des râteaux à la pelle. Il n’a pas réalisé que le féminisme avait fait son oeuvre. Les filles sont devenues exigeantes et directes. Sa technique d’approche, dans la rue, au cinéma ou en faisant des pseudosondages, est très ringarde. Mais, il apprendra à apprivoiser la gente féminine avec délicatesse tout en se retrouvant parfois dans des situations assez épineuses…

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Mon avis
On aurait tendance à choisir cette bande dessinée les yeux fermés. Pourquoi me demandez-vous?
Nous avons d’un côté, le romancier, journaliste, cinéaste, François Bégaudeau et de l’autre le célèbre dessinateur Clément Oubrerie. Du haut de gamme culturel et intellectuel qui ne peut que faire de la qualité. Et pourtant, l’ouvrage se termine sans vraiment être convaincu par la balade ethnologique proposée. Le pauvre Thomas cherche une fille surtout pour un coup du soir, histoire de se vider les bourses. Il tente encore et encore avec des approches différentes et pourquoi rien n’y fait. Il accumule les vents. Le gars subit ce que l’on appelle le Mâle Occidentale Contemporain. Les femmes osent dire non et sans ménagement. En plus, elles osent dire ce qu’elles veulent, ce qu’elles aiment, ce qu’elles ne supportent plus… Voilà le mec perdu et il ne veut pas se rabattre sur les moches et les grosses quand même. Qu’est-ce que cela va dire de lui? On trouve même des filles qui draguent et le voilà maintenant en position de dominé. Pas possible. On lui a toujours dit que c’était lui le sexe fort. Peut-être aller dans les provinces où le phénomène est moins flagrant. En tournant les pages, on a l’impression qu’il faut plaindre ce pauvre type, assez neutre, qui n’arrive pas baiser rapidement. Le running gag n’a rien d’amusant. La première expérience de l’auteur dans le monde du 9ème art n’est pas si convaincante. Le lecteur reste sur sa fin et en se demandant ce qu’il devait apprendre/comprendre. L’exigence des femmes remet en cause la virilité de ces messieurs. On sort nos mouchoirs ou pas?

Une lecture décevante et qui était pourtant très prometteuse.

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