L’adolescence est vraiment une période ingrate pour la plupart des humains. Entre les hormones et la recherche de son identité, la vie est difficile pour eux et leur entourage. On sait vraiment pourquoi?
4ème de couverture
Mal-être, conduites à risque, contrôle de son apparence, addictions, troubles alimentaires, difficultés affectives ou sociales, rites de la virilité et de l’entre-soi… L’adolescence se révèle pour certains une épreuve difficile. Vécue avec exubérance ou discrétion, elle reste un passage obligé, même si elle est ressentie de façon différente par chaque nouvelle génération. Le sociologue et anthropologue David Le Breton, professeur à l’Université de Strasbourg, revient sur ce qui caractérise l’adolescence dans notre société en perpétuel changement.
Mon avis
La collection « La petite bibliothèque des savoirs » s’ouvre à tous les sujets sans aucune exception. Pour ce 21ème tome, l’anthropologue, David le Breton, propose une approche de vulgarisation sur une période pleine de turbulence avec l’adolescence. Vous ou des gens de votre entourage se sont déjà lamentés du comportement exaspérant de leur adolescent. Il peut-être trop mou, trop irréaliste, trop en colère, trop dangereux, trop tout simplement… Il doit apprendre à trouver ces valeurs, ses amis et à s’affirmer sans aller dans les excès. Dans certains pays et à d’autres époques, il y a des rites pour marquer la transition mais pas vraiment dans les sociétés occidentales. Avoir un diplôme n’empêche pas d’avoir un emploi précaire alors pourquoi vraiment s’investir? C’est plus difficile de se projeter, de voir sur le long terme, d’imaginer un futur… Rester chez les parents à ne rien faire à part regarder la télévision, jouer aux jeux vidéos, c’est confortable. En règle général, les filles et les garçons agissent très différemments. Les filles privilégie la complicité, la coopération, la négociation et les garçons l’égoïsme, le machisme et la rivalité pour être le meilleur. Malheureusement, une fois adulte certains comportements déplacés masculins restent et cela génèrent des problèmes pour leur entourage et eux-mêmes. En sachant ça, devrait-il avoir une éducation plus spécifique avec une réduction du culte de l’égo et du virilisme? Les réponses se trouvent dans des ouvrages plus spécifiques. Est-ce que les parents pourront trouver des solutions à leurs interrogations face à cet inconnu qui rythme le quotidien? Malheureusement non. Une chose du moins reste sûre, il faut continuer à montrer son amour à ces enfants en transformation jusqu’au jour où cela ira mieux. L’auteur parle souvent de parents qui ne montrent pas assez d’intérêt ou d’écoute à leur enfant. Déjà, c’est insinué qu’il a une seule et vraie façon de faire et que tous les êtres humains sont pareils. Et c’est aussi dire que si les ados déconnent c’est en parti en cause de mauvais parents. Il n’existe pas de mode idéal car il y a des personnalités divers. Les outils magiques n’existent dans aucun domaine. Donner tout l’amour à un enfant ne garantie pas qu’il va devenir quelqu’un qui se sent bien et qui est bien dans sa tête. Si vous voulez allez plus loin, une bibliographie finale est mise à disposition. Pochep apporte beaucoup d’humour ainsi que de sérieux à la démarche. Il apporte plusieurs approches graphiques qui dynamise la lecture. La collaboration chercheur et dessinateur permet vraiment de s’approprier des concepts plus simplement. David Vandermeulen écrit une nouvelle fois un avant-propos assez dense, riche et très brillant. Les références et le cours d’Histoire ont tendance à freiner l’enthousiasme du thème. C’est assez dense surtout pour un ouvrage de vulgarisation. Plus d’un lecteur va sauter cette partie. Au final, la lecture donne tout de même envie de poursuivre la découverte de cette collection intelligente et accessible à tous.
Vous ne verrez plus un adolescent pareil même si cela ne va rien changer à son attitude.