Plastique Tac Tic Tac – Capucine Dupuy et Terreur Graphique

« Le plastique, c’est fantastique » avons-nous déjà entendu. Mais la réalité va au-delà des usages du quotidien. La toxicité et la dangerosité des produits transformés va se révéler.

La bande dessinée commence par une phrase d’une grande éloquence : « Le plastique est comme Martine : il va partout ». On se demande ce que cela signifie. Puis les chiffres parlent d’eux-mêmes : « 100% des plages étudiées contiennent des microplastiques » ou « 10 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans chaque année soit 1 camion chaque minute ». Des chiffres coups de poing surtout qu’ils sont aussi bien dans ce que nous ingérons et nous respirons, Les chiffres ne sont pas prévus de s’améliorer avec le temps. Avant de faire de la prospective, regardons en arrière. « Le plastique existe depuis des lustres mais sous forme naturelle (écaille de tortue chauffée, ambre, caoutchouc…) et on en utilisait moins ». En 1862, est développé le premier plastique semi-synthétique pour évoluer au 20ème pour s’épanouir avec la société de consommation. Maintenant il est tout autour de nous sous de bien nombreuses formes comme les bouteilles, les emballages, les vêtements, les cosmétiques, l’agriculture… Et il n’est souvent pas tout seul puisque des additifs chimiques lui tiennent compagnie. La complexité s’illustre avec les explications qui demandent quelques pages.

L’ouvrage débute avec une mise en bouche assez intelligente. Delphine Lévi Alvarès, coordinatrice de l’association Break Free From Plastic Europe pose un bilan assez déplorable sur l’utilisation du plastique. Toutefois elle se réjouit d’un tel ouvrage qui « donne de l’espoir ». « C’est qu’il rend cette complexité accessible à tous, de façon pétillante et provocante. » Un signe annonciateur du mélange du côté pédagogique et humoristique. Parce que lire que trois quart du plastique sont devenus des déchets à quelque chose d’assez inquiétant. Tout comme le fait que seul 2% du plastique est recyclé. Il faut voir un point positif, la marge de manœuvre est importante. En plus, nous lecteur, avons le droit à des explications à la fois sous forme d’images et de textes ainsi que des conseils d’action. Nous ne pouvons pas dire que nous ne savons pas ou que nous n’avons pas compris. Après c’est à chacun d’entre nous d’en tirer une connaissance et/ou changer des habitudes de consommation. Dargaud propose en album papier plusieurs titres d’artistes qui travaillent pour Mâtin, la revue de bd engagée qui a pour accroche : « une tartine, un café, un strip ». On peut les retrouver sur Instagram (@matin_queljournal). Cet ouvrage fait partie des trois premiers tomes Mythes & Meufs ou Procrastination écologique. Chacun aborde des thèmes de société que cela soit le féminisme ou l’écologie. Une mise en bouche intelligente et drôle. Que vouloir de plus?

Une lecture très riche qui vous dévoile tout sur le plastique.

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