Amelia Woods – Tome 1 – Le manoir de Lady Heme – Carole Breteau et Morgane Lafille

En voulant trouver des informations sur des oiseaux, Amelia Woods se trouve face à des interrogations plus personnelles. La magie fait partie de ce monde et il faut l’accepter. Que va t’elle découvrir sur sa famille et surtout sur sa mère tant aimée?

4ème de couverture
Angleterre, veille du XXe siècle, un manoir isolé au cœur d’une baie de carte postale. Amélia, jeune femme férue de rationalisme est venue pour étudier les oiseaux, s’éloignant de Londres et de son père, universitaire trop protecteur. Depuis le décès de sa mère, elle ne peut toucher autrui sans être assaillie par des flashs, des bribes de futurs étrangers, des émotions qui ne lui appartiennent pas et dont les irruptions la déstabilisent de plus en plus. Le manoir de Lady Hème aurait dû être le lieu tranquille où poser ses valises, apaiser son deuil, pour renouer avec certitudes scientifiques et cartésianisme… À l’inverse, la bâtisse semble concentrer les étrangetés autant qu’exacerber le malaise d’Amélia… Chat voleur et fantasque, petit bouc opiniâtre, logeuse inquiétante, architecture capricieuse, et mystérieux inconnu surgissant à la nuit tombée vont bouleverser la réalité de la jeune femme… Bientôt, toutes ses certitudes seront balayées.

Mon avis
Rien de tel qu’un petit récit initiatique pour appâter la jeune lectrice. L’héroïne se veut une femme moderne pour le 20ème siècle. Elle ose partir s’isoler seule dans un manoir pour étudier les oiseaux et sans homme pour la surveiller. Les femmes ne sont pas faîtes pour rester isoler et servir bravement un homme quand ce dernier à besoin. Elles peuvent réfléchir par elle-même et être autonome. Même s’il faut le dire assez vite à cette époque sauf pour quelques riches familles. Ce n’est pas l’occasion de faire un petit cours des droits des femmes. Carole Breteau veut faire souffler tout de même un brin de liberté et d’audace pour l’époque. Cela se montre assez nécessaire puisque Amelia Woods n’est pas une demoiselle quelconque. Nous voilà plonger au coeur d’un univers magique très mystérieux. Un lien particulier la relie à cette étrange logeuse Lady Heme qui est au final sa tante et ce charmant homme qui se transforme en chat. On pourrait croire que l’on ne veut pas trop nous dévoiler les choses pour faire ensuite une série qui n’en voit jamais le bout. Mais ce n’est pas le cas puisque c’est une série en deux tomes. On saura tout dans la suite et on pressent déjà un happy end. Côté graphique, les illustrations et le choix des couleurs de Morgane Lafille sont très esthétiques. Forcément, les gens gentils sont très beaux et les méchants un peu moins. On reste dans un monde binaire assez classique pour de la bande dessinée jeunesse. Un choix judicieux à la vue des titres qui se vendent le mieux. L’originalité ne paie pas toujours. Même si on voit poindre un peu de singularité cela reste dans l’esprit du genre. Le plaisir de lecture et de regarder sont au rendez-vous tout de même. Et c’est avec envie que je lirais la clôture de la mésaventure.

Une bande dessinée dans l’air du temps qui fera plaisir aux lectrices car souffle aussi un petit vent de féminisme.

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