Raphaël aime tout simplement Jérôme. Avec lui, il peut tout faire, jouer à tout et tout inventer pour s’amuser. Comment le remercier d’être si gentil et attachant?
4ème de couverture
Raphaël aime Jérôme. Dans ses rêves et dans la vie. Et tant pis si ça agace un peu ses parents.
Il le dit, avec autant d’évidence que d’innocence. Parce que « Jérôme, c’est pas un mot de travers »…
Jérôme lui donne ses goûters, le défend contre les moqueries des autres. Dans son sourire, Raphaël se sent protégé. Les jours de sortie, ils se tiennent toujours par la main. Alors oui, Raphaël aime Jérôme. Dans ses rêves et dans la vie. Il le dit.
Mon avis
Thomas Scotto propose une histoire qui est bien rare de trouver dans la littérature jeunesse. Dès le premier âge, les parents et adultes veulent déjà sexuer leurs enfants en disant « tu as une petite copine/copain? », « vous vous êtes déjà fait des bisous ». Pourquoi devrait-il penser à 4/8 ans à des relations de couples? Ils n’ont pas déjà vraiment conscience d’eux ni du monde, pourquoi vouloir leur imposer un modèle clivant et fermé? Le scénariste raconte d’histoire de Raphaël 4/5 ans qui aime Jérôme car ils partagent des choses ensemble. A cet âge là, il ne faut pas y voir une ode à l’homosexualité qui ferait sortir de ses gonds les extrémistes de tous bords. Aimer s’est être attaché à quelqu’un pendant un temps et bien souvent ça change régulièrement surtout quand ils sont petits. La notion même d’amitié est difficilement comprise. Qu’importe si c’est un garçon ou fille, cela n’a aucune importance. D’ailleurs, cela ne devrait avoir aucune importante pour les grands non plus car on devrait pouvoir aimer qui on veut sans avoir le jugement, la haine et la violence des autres. Cela peut s’apprendre et commencer grâce à des livres sur l’amitié, la tolérance, l’honnêteté de ce que l’on ressent et dépasser ces peurs. On peut préparer le terreau de l’ouverture et non celui de la colère et de la crainte. Olivier Tallec comme à son habitude nous ravie de son univers graphique plein de tendresse et sa délicatesse. C’est un régal de tourner les pages d’autant plus au vue du sujet qui risque de faire quelques rageux.
Un petit livre qui fera sourire vos enfants qui vous parleront de leurs copains d’école.