Le poids de la couleur rose – Nathalie Lagacé

Rosalie grandit et elle doit faire face à une violence masculine. Comment réagir à une bande de garçons qui sexualisent les choses? A elle de trouver les réponses en accord avec son éthique personnelle.

4ème de couverture
Le poids de la couleur rose, c’est celui de la féminité et de tout de ce que la société associe à ce concept. À peine sortie de l’enfance, les jeunes filles ploient sous cette pesanteur et ses codes souvent plus schizophrènes et liberticides qu’épanouissants. Alors que Rosalie traverse le parc, elle croise Lambert et les jumeaux Poitras. Ils n’ont pas bonne réputation, mais elle essaie de ne pas se laisser impressionner quand les garçons l’abordent. Cependant, ça tournera vite au harcèlement à caractère sexuel. Ça va la marquer profondément à un moment où son corps est en train de changer sans qu’elle maîtrise quoi que ce soit. En fait, tout dans sa vie commence à se modifier : sa meilleure amie Anna qui ne parle plus que de garçons, la pression des adultes qui l’entourent, sa poitrine qui se développe et tout ce qui va avec. Pour Rosalie, c’est difficile à accepter, elle n’est pas prête à subir tout ce qu’impliquent ces changements, l’entrée dans l’adolescence (encore moins dans le corps d’une femme). Ce roman raconte les petites étapes de cette transition, celles qui sont douces et agréables, comme la rencontre avec Mattéo, et celles qui sont plus effrayantes et intimidantes, comme l’achat d’un premier soutien-gorge, ou la fuite face aux trois garçons qui la harcèlent.

Mon avis
Rosalie va sur ces 12 ans et son corps subit des transformations. Entre la poussée des seins et ses sautes d’humeur, elle doit gérer aussi un autre problème de taille. Elle se fait harceler par trois collégiens qui n’hésitent pas leur montrer leur pénis ou lui pincer ces seins. Comment arriver à en parler à ces parents ou sa meilleure amie? Surtout que cette dernière est obsédée par les garçons. Faut-il penser que tous les garçons sont mauvais? Bien entendu que non car elle a un père formidable, un instituteur attentif et puis Mattéo . Progressivement, elle prend confiance en elle et ose parler plus librement. Non c’est non. Le harcèlement n’est jamais acceptable quelque soit le contexte ou/et les personnes. Nathalie Lagacé insiste sur la difficulté de grandir quand il faut faire face à ces propres changements corporels, à ceux des autres et les comportements inadaptés. Aucun doute que des pré-adolescentes vont se retrouver dans ces mots et ces maux. Toutefois l’écriture est un peu décousue et maladroite. Parfois, on change assez rapidement d’un moment à un autre et on se demande si on a raté un chapitre ou une page. Le récit principal était autour des harceleurs qui est au final assez vite expédiée. Comme si leur répondre résolvait le problème. La mère et la fille se font siffler par des gars sur un chantier et après ils s’excusent. On le sait que ce n’est pas vraisemblable non plus. L’auteur étant québécoise, le système scolaire doit être différent. La moyenne d’âge pour l’arriver des règles est 12,3 ans en France permet aussi de préciser l’âge de l’héroïne. Mon regard est aussi celui d’une adulte qui a un regard plus sombre sur le monde qu’une enfant. J’ai hâte d’avoir le retour de celle à qui je vais l’offrir.

Un petit livre facile à lire et accessible qui parle de sujets auxquelles les adolescentes vont devoir faire face.

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