Derrière une simple photo se cache des histoires. Paulina Spucches pour sa première publication a décidé de vous faire découvrir une artiste. Que diriez-vous de voir l’au-delà d’une image?
4ème de couverture
New York, 1953. Joanna et Lawrence Ward engagent une nouvelle nourrice pour leur fille Gwen.
Très secrète, un peu étrange et parfois sévère, Vivian Maier trouve pourtant les faveurs de la petite fille qui la suit dans ses pérégrinations urbaines et l’observe capturer le monde qui l’entoure à travers l’objectif de son Rolleiflex.
À mi-chemin entre fiction et biographie, Paulina Spucches nous entraîne de Brooklyn au Champsaur, imaginant le contexte que pourrait renfermer chaque cliché de Vivian Maier, génie de la photographie de rue.
Mon avis
Plus d’un est tombé sous le charme du travail de Vivian Maier. Toute l’aventure de ses photographies en font déjà quelque chose d’extraordinaire. Si vous n’avez jamais entendu parlé d’elle, je vous conseille de vous plonger dans le documentaire de John Maloof ou le roman de Gaelle Josse, « Une femme en contre-jour ». Peut-être que vous avez déjà visité des expositions photographiques pour voir le tirage de son travail. On comprend pourquoi Paulina Spucches a été touché pour en faire le travail de sa première bande dessinée. Par contre, cela déroute de débuter l’ouvrage avec autant de couleurs et autant de vie. Les photos les plus connues et les plus aimées sont en noir et blanc. Mettre de la couleur là où il n’y en avait c’est s’approprié une oeuvre pour en faire autre chose. Cela tombe bien puisque c’est vraiment le cas. D’ailleurs, elle prend une photo connue et raconte comment elle est née. Parfois elle fait le choix d’incursion sur la vie assez tumultueuse de cette femme très étrange et mystérieuse. Mais rassurez-vous vos trouverez une biographie synthétique en fin d’ouvrage pour mieux recontextualisé l’ensemble. On s’y fait à ces teintes assez vives et au dessin pas si précis. Un choix audacieux d’aller au-delà de la photo qui reflète une certaine réalité à laquelle on plaque une violence. Le dessin permet plus de liberté, d’imagination et moins de limite. C’est un jolie image qui nous pousse à réfléchir à notre besoin de représentation et son sens.
Un charmant album qui va inciter plus d’un lecteur à découvrir le travail de Vivian Maier.