Cher corps, je t’aime – Jessica Sanders et Carol Rossetti

Comment aimer son corps à l’heure des dictats de la mode? On veut atteindre une perfection illusoire cultiver par les industriels. Est-ce possible d’aimer son corps et de s’aimer?

4ème de couverture
Cet album invite les jeunes filles à apprécier et à célébrer leur corps, et tout ce dont il est capable. Ce charmant ouvrage les encourage à voir au-delà de leur enveloppe corporelle et à s’accepter telles qu’elles sont !
Dans un monde incroyablement visuel, il est important d’apprendre à se détacher des stéréotypes modernes de la beauté. L’album engage les jeunes filles à ne pas céder à cette pression et introduit le concept d’amour de soi.
On y retrouve des conseils pratiques et simples pour développer et renforcer une image corporelle positive :
• Dresser une liste de toutes les choses que ton corps te permet de faire (Écouter de la musique ; créer avec tes mains),
• Prendre soins de ton corps et de ton esprit (Faire une promenade en nature; prendre des photos),
• Être à l’écoute de ton corps (Quand manger; quand te reposer)

Mon avis
Très vite, les filles intègrent que pour être apprécié, il faut qu’elles correspondent à un canon de beauté. En effet, quand on regarde la télévision, les femmes sont toujours minces, pensent tout le temps à leur maquillage, leurs vêtements, leurs corps, l’importance d’attirer le désir dans le regard du garçon… Bref que de la superficialité au service de l’industrie qui glorifie le patriarcat. On doit exister uniquement pour le plaisir des hommes. Si on voulait vendre plus de connaissance, cela ne remplirait pas beaucoup les poches des multinationales. Le souci qui en résulte repose sur des adolescentes (et adultes aussi) mal dans leur peau. Elles ont intégré un modèle de normalité biaisée et jugent les autres avec ce même défaut. Jessica Sanders décident de porter un message positif et bienveillant. Nous sommes toutes différentes, toutes belles, toutes exceptionnelles. C’est mignon tout plein. Même si je ne suis pas certaine que cela peut convaincre face à la machine médiatique. On n’explique pas pourquoi il existe ce besoin de conformisme à tout prix et pourquoi cela est lié à la discrimination. Il est possible que certaines lectrices aillent chercher l’information à côté mais cela reste peut probable. Néanmoins, elle donne des cartes pour faire face à des paroles entendus. C’est un point positif. Carol Rossetti apporte beaucoup le concret des mots avec des corps de femmes grandes, petites, de toutes les couleurs, mince, grosse, cheveux longs, courts, voilés… Elles peuvent faire tous les sports, tout ce qu’elles souhaitent. On y voir des poils sous les bras, des vergetures, des handicapés… la réalité des corps. Une nouvelle fois c’est mignon. Par contre, je ne sais pas si c’est un choix esthétique ou un souci d’impression car on a voit un filtre un peu flou. Cela donne moins de netteté sur le résultat. Cela ressemble à des filtres de retouches d’images sur les téléphones portables pour apporter quelque chose de plus mystérieux ou cacher la misère. Je trouve cela dommage que le dessin ne soit pas mieux visible surtout au vue du message. Toutefois, comme ce discours reste encore trop rare, il faut qu’il existe et qu’il soit transmis.

Un livre à offrir à ces demoiselles qui subiront toutes leurs vies la pression sociale de la normalité. Peut-être qu’elles apprendront à s’aimer sans devoir consommer.


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