Au 19ème siècle, il n’est pas facile d’être cheffe de famille. Elizabeth Cochran a décidé de se retrousser les manches et prouver ce qu’elle avait dans la culotte. Que diriez-vous de savoir comment elle a su se faire un nom dans un monde d’hommes?
4ème de couverture
Nellie Bly est complètement folle. Sans cesse, elle répète vouloir retrouver ses « troncs ». Personne n’arrive à saisir le sens de ses propos, car en réalité, tout cela n’est qu’une vaste supercherie. Nellie cherche à se faire interner dans l’asile psychiatrique de Blackwell à New York dans le but d’y enquêter sur les conditions de vie de ses résidentes. Y parvenant avec une facilité déconcertante, elle découvre un univers glacial, sadique et misogyne, où ne pas parfaitement remplir le rôle assigné aux femmes leur suffit à être désignée comme aliénée. L’histoire vraie de la pionnière du journalisme d’investigation et du reportage clandestin. Un récit poignant porté par le mépris de l’injustice et des persécutions, enrobé d’un graphisme élégant.

Mon avis
Ces derniers temps, on voit fleurir un peu partout des ouvrages sur les femmes oubliées de l’Histoire. On sent que le féminisme a permis de remettre sur les feux de la rampe des personnalités qui ont apporté des choses à la société malgré leur condition. Après la publication de biographies, des articles publiés, Elizabeth Cochran dit Nellie Bly connaît une nouvelle vie en format bande dessinée. Elle doit s’occuper de sa famille et elle veut gagner son argent honnêtement en faisant ce qu’elle aime. Elle arrivera à travailler pour le New York World en leur promettant un sacré article. Sans grande peine, elle va s’infiltrer dans un asile psychiatrique réservé aux femmes. Pendant 10 jours, la demoiselle va partager le quotidien des pensionnaires. Elle a tout ce qu’il faut pour « 10 jours dans un asile ». La journaliste d’investigation va remettre en cause tout un système injuste, discriminatoire, violent avec en bonus du détournement d’argent. Déclarer une femme folle permet à des familles de se débarrasser d’une mère, d’une épouse, d’une fille encombrante. Qu’est-ce qu’au final la folie? Les récits de chacun d’entre elle bouleverse et sont le symbole d’une époque très miséreuse. Rien de tel pour faire les choux gras de la presse. Virginie Ollagnier-Jouvray et Carole Maurel ont réalisé un magnifique travail aussi bien sur le plan graphique, des couleurs que du scénario. On se laisse emporter dès les premières pages. En plus, elles n’ont pas ménagé leurs efforts puisqu’elles produisent un album de 160 pages. A travers un ingénieux jeu de retour dans le passé/présent du récit, le lecteur comprend mieux la psychologie de l’héroïne et son caractère de battante. Cette histoire vraie tenait vraiment à coeur des deux créatrices car elles aussi veulent apporter leur pierre à l’édifice. On le sait grâce à leur témoignage à la fin de la bande dessinée. Cela apporte encore plus de valeur au travail de grande qualité produit.
Une bande dessinée à avoir dans sa bibliothèque bien entendu à côté des « Culottées » de Pénélope Bagieu.
L’avis de Mes échappées livresques : « Pionnière dans le journalisme d’investigation, ce personnage remarquable et inspirant ne peut que susciter l’admiration du lecteur. Un superbe portrait de femme qui rend un bel hommage à la fascinante et brillante Nellie Bly. »

tu renforces mon envie de la découvrir!
Ce livre donne envie d’aller plus loin pour avoir les arguments quand nous dit que les femmes ont déjà assez de place, de droits..
Je le note de suite !!! Ça me rappelle que je dois lire « culotées » 🙂
Il faut absolument lire les 2 albums. En plus, ils sont sortis en poche pour pas trop cher. Ils iraient bien à côté des Lucky Luke et Astérix 🙂
Oui, je les vois bien dans la biblio ! Je vais réparer cette erreur 🙂
Et ce n’est pas un gros investissement avec les formats poches. A moins que tu veux seulement des vrais albums en dur.
Non, non, je ne cherche pas à tout prix des durs 😉 En format souple, qui ne prend pas beaucoup de place, ça me va bien 🙂
la fameuse place 🙂
Je suis face à un dilemme dans la bibliothèque bd. Je n’ai plus de places donc il va falloir retirer des bd. Voici un choix très difficile. Il y a toute ma vie de bd. Le temps passe mais la place ne s’agrandit pas.
Je veux la bibliothèque du Tardis.
J’ai dû aussi faire des choix et empaqueter mes plus anciennes, que je ne lisais plus (Boule & Bill, Michel Vaillant et autres…)
tu les as donné à d’autres qui pouvaient aimer? 🙂
Non, je ne les donnerai pas, j’y tiens, mais je les ai rangées dans des caisses, au sec, au propre 🙂
tu les gardes quand même. Et quand tu as prévu de t’en débarrasser?
Non, non, je ne me débarrasse pas de mes bédés, je les range dans des caisses, un jour, j’aurai peut-être envie de les relire. Au pire, je les donnerais à mon père. Mais à personne d’autre 🙂
Ce sont les romans que je n’ai pas aimé ou moins aimé que je donne à des boîtes à livres, à la croix-rouge,…
Tu gardes tes bd pour les offrir plus tard à ta nièce. Tu lui prépares un héritage de culture bd.
Si elle souhaite les lire oui, sinon, tant pis, 😆
C’est un joli cadeau. Moi j’aurais aimé que mon frère m’offre ces bd au lieu de les mettre dans la poubelle.
J’en avais à un moment donné en double, ou que je n’avais pas aimée, je les ai données à mon père, qui les a lues, n’a pas trop aimé non plus et il les a vendues à son club, à bas prix.
à son club de lecture?
Non, un club de collectionneurs.
un club d’addictes…. Tu tiens peut-être ça de lieu après tout 🙂
Pour nous, c’est à l’HP du coin…. 🙂
c’est un bon endroit pour créer des groupes pas affinités 🙂