Pendant un temps, les pensionnaires de Mme Madrigal quittent le nid pour vivre de nouvelles aventures. Trouver l’amour ou trouver la vérité restent des chemins difficiles à prendre. Par chance, chaque destinée va les amener là où ils se sentent bien.
La pression devient trop importante de part et d’autre. Mary Ann et Michaël ont besoin de changer d’air. Alors ils partent ensemble pour faire une croisière à Acapulco. A sa grande surprise, la jeune femme va rencontrer un garçon, Burke, auquel elle va progressivement s’attacher. Il lui donne assez peu d’informations sur lui, son passé, ses hobbies, ses amis… Parle t’elle trop ce qui l’empêche de trouver sa place? Le doute sur la connivence s’évanouit quand il lui avoue être devenu amnésique. Impossible de laisser l’élu de son coeur dans un tel mal-être. Ensemble et aider de quelques amis, ils vont mener l’enquête jusqu’à trouver le pot aux roses. Est-ce le signe d’un nouveau départ pour les deux amoureux? Michaël par le plus grand hasard retrouve son ex qu’il aime encore. Le lien qui les unit dépasse la raison et même son présentiment qui lui dit la date de fin d’une relation. Jon lui prouvera car il va rester à ces côtés quand des soucis de santé vont apparaître. Mona n’est pas en reste de ces colocataires de la pension de Mme Madrigal car elle va devenir réceptionniste dans un bordel de Winnemuca. La patronne n’est pas une femme ordinaire. Elle est reliée à elle et à sa bonne étoile qui dirige son lieu d’hébergement. Dede est accostée par une femme singulière au moment le plus important de sa vie. Ces deux enfants vont avoir une vie des plus étonnantes. Tous les chemins mènent des réponses et à des choix qui permettent à tout à chacun de se trouver.
Armistead Maupain décide de se lancer un défi littéraire pour dresser un portrait de la jeunesse américaine des année 70 à San Francisco. Une ville où commence à émerger doucement une nouvelle mentalité avec plus de liberté, moins de tabou et moins de conservatisme. La société déjà en mouvement restait fermée en communauté. Le personnage principal avec Mme Mandrigal illustre bien l’évolution des moeurs. Ainsi l’auteur aborde la transsexualité, l’homosexualité, la bisexualité, le sexe sans mariage, l’intégrisme religieux… Le succès des romans s’illustre à travers des adaptations en feuilletons télévisés et radiophoniques, en comédie musicale, en série sur Netflix et maintenant en bande dessinée. Isabelle Bauthian arrive à retranscrire l’esprit des ouvrages ce qui devraient plaire aux fans. Elle valorise vraiment l’interrogation sur la notion de famille. Est-ce celle que l’on partage les gênes? l’affection? ou cela peut-être le des deux? Les moments graves, sérieux, tendres et drôles se combinent à merveille pour dynamiser la lecture. Cela permet également de rester dans l’esprit de chroniques. Sandrine Revel apporte ce côté à la fois seventies et moderne au récit. Elle arrive graphique à donner l’illusion d’une autre époque en n’étant pas classique. Elle va même jusqu’à jouer avec les teintes des contours des personnages qui apportent beaucoup de contraste. Un duo complice malin et ingénieux qui promet une suite toujours dans la continuité des deux premiers tomes.
Une adaptation qui fera plaisir aux fans de la série et ceux qui apprécie l’approche de la culture LGBTQIA+.