Le roi singe refuse de voir sa communauté être soumise à la mort. Il ne faut plus que cela se reproduise. Alors il va aller affronter les dieux pour trouver la source de l’immortalité.
4ème de couverture
Sur le Mont des Fleurs et des Fruits, le Roi Singe est accablé: sans le secret de l’immortalité, le bonheur de son peuple est imparfait. Pour protéger les siens, il décide d’aller voler chez les dieux la «recette miracle» de la vie éternelle. Parti pour un long périple, il découvre un curieux bâton de fer, qui n’est autre que le Jingu Bang, l’arme la plus puissante jamais forgée! L’aventure ne fait que commencer…
Mon avis
Ce qui surprend est l’obsession des scénaristes pour l’histoire autour du roi Singe. On trouve plusieurs adaptations où l’imagination se mêle à merveille pour s’approprier un récit mythique. Petit rappel des origines : Sun Wukong, combattant roi singe de « Pérégrinations vers l’ouest » écrit par Wu Cheng En au 17ème siècle. En français, il a été traduit sous d’autres titres : « Le Voyage en Occident », « Le Singe pèlerin » ou « Le Roi-Singe ». D’ailleurs, c’est en rapport avec ce titre qu’a été choisi pour la série pour raconter l’histoire de ce roi en quête d’immortalité. Une autre version par rapport à « Dragon Ball » d’Akira Toriyama qui s’inspire du même mythe. Le côté spirituel est pour l’instant mis de côté. Car dans le roman-fleuve, on suit le voyage du bonze Xuanzang, fondateur du bouddhisme chinois. Il a pour compagnon un singe irrévérencieux, Sun Wukong et un cochon anthropomorphe, Zhu Bajie. Ensemble, ils vont de Chine en Inde, source supposée du bouddhisme. Le récit est un peu autre ici puisque le roi singe est le personnage principal et qu’il va rencontrer des êtres très singuliers comme un oeil, une oreille sur des jambes. On suit sa progression de petit singe né d’un oeuf en or à un être de plus en plus puissant. Très vite, il se fait des amis et s’enquière des autres. Une interprétation très libre de l’ouvrage. Les divinités commencent à réfléchir pour se liguer contre lui. Vincent Sorel choisit une trame assez classique pour ne pas dérouter le lecteur. Le graphisme est en adéquation avec des traits vifs, des représentations absurdes… Il se permet de grandes libertés loin des standards chinois et/ou de l’imagerie religieuse. On se laisse porter dans l’action sans jamais s’ennuyer. En soi, notre héros est sympathique, gentil, avenant contrairement à la source d’inspiration. Le roi singe est plus égocentrique, narcissique, prétentieux, irrespectueux… On veut savoir ce qui va se passer, comment vont tourner les choses, s’il est immortel. Une premier tome assez gentil mais reste en suspens une question. Comment va se faire alors le récit d’apprentissage? L’avenir nous le dire.
Un tome sympathique qui devrait piquer la curiosité des jeunes lecteurs.