Les liens du sang ne suffisent pas à créer forcément un lien. Ainsi deux frères peuvent prendre deux chemins très différent l’un de l’autre. Des évènements assez singulier peuvent changer la donne.
4ème de couverture
Cet ouvrage approfondit la thématique de l’échange à travers l’histoire de deux frères qui se détestent. Les aléas de la vie obligeront l’un, à faire cadeau à l’autre, de ce qu’il a de plus précieux. Sommes-nous capables de donner sans contrepartie, gratuitement, sans attendre de retour de l’autre ? C’est sur cette question de la réciprocité que Jean-Édouard Grésy, docteur en Anthropologie, diplômé de l’EDHEC, et récemment auteur de l’essai intitulé La Révolution du Don va développer son récit.
Mon avis
Il est assez rare que le sujet du don d’organe soit abordé aussi bien dans la littérature standard ou soit dans le 9ème art. Pourtant c’est acte que beaucoup font vivant ou mort et sauvent des vies. Le thème reste assez tabou même s’il y avait quelques campagnes à la télévision afin d’augmenter le nombre de donneur. Jean-Edouard Grésy et Salvatore Porcaro raconte l’histoire de deux frères très différents. Depuis leur enfance, ils savaient que quelque chose était étrange dans leur relation. Il a fallu de la prison pour l’un et une maladie grave pour l’autre afin qu’ils se rapprochent. Le lien du sang explique enfin de compte cette relation trouble familiale. A partir de là, ils ont pu prendre un nouveau départ. Le don a pu se faire pour marquer le nouveau départ d’une vie. Un récit qui aurait pu certes amener de façon plus délicate et plus psychologique. Mais cela suffit à la lecture surtout que cela correspond à une collection chez Glénat nommée « Les nouvelles routes du soi ». Un ensemble d’ouvrages autour de la psyché humaine avec les différents chemins possibles. Chaque tome se conclut par une approche du philosophe et thérapeute Denis Marquet de quelques pages. C’est assez dommage d’évoquer principalement la notion du don de façon générale et pas plus spécifiquement sur le don d’organe. Peut-être que donner 2€ et donner un rein repose sur la même démarche intellectuelle. Toutefois, la démarche semble ne pas avoir le même impact sur l’individu. On finit le livre avec beaucoup de questions sur le pourquoi de la générosité. D’autant plus à l’heure où l’on vend l’individualisme à tout prix.
Une lecture assez mitigé qui aurait mérité d’être plus approfondie.