Miyo va commencer sa nouvelle vie et elle promet d’être aventureuse. Avant de partir pour New-York elle va être formée à Paris où un monde plein de surprises se présentent à elle. Va-t-elle s’en sortir ?
La date de départ approche de jour en jour. Miyo prépare sa malle avec ces affaires dedans pour partir pendant 2 ans. Sa tante va même l’aider à mettre des choses indispensables. Comment vraiment savoir ce qu’il faut pour avoir à l’étranger ? C’est le cœur lourd qu’elle quitte tout le monde sur le quai. Mais cela le sera d’autant plus quand Minpei va l’embrasser et lui dire qu’il l’attendra pendant 2 ans. La voilà troublée, elle qui pensait n’aimer que Momo. Et cela rester un peu quand elle va arriver à Paris et qu’elle va le retrouver avec ces amis. La voilà devenue une grande qui doit se débrouiller seule. La formation dans le magasin ne se passe pas si bien. Le gérant, surnommé le Champignon par Momo ne montre aucune patience et pédagogie. Comprendre les subtilités des marchés américains et français n’ont rien d’évident. Pour une fois Miyo ne se dévalue pas. Elle prendra le temps nécessaire et elle y arrivera. Rien ne lui fait peur surtout face à tant de belles choses à découvrir. De son côté, Momo trouve un nouveau filon avec les ukiyo-e qui émerveillent une petite élite parisienne. Cela tombe bien, il a besoin d’argent s’il veut garder à ces côtés Judith.
Le tome 5 s’était fait attendre avec une certaine attente. On voulait savoir ce qu’allait advenir de notre petite Miyo. Un garçon est tombé amoureux d’elle. Et surtout elle va pouvoir partir à Paris puis à New-York pour vendre des produits japonais. Quelle aventure incroyable pour une jeune fille de 18 ans qui n’a jamais connu rien d’autres que le Japon. Kan Takahama choisit la période idéale pour placer son histoire puisque le pays du soleil levant n’est pas encore ouvert à l’occident. Le Japon reste une source d’exotisme pour l’étranger. En France, en autre chose, on s’émerveille de nouveaux matériaux, objets, textures… D’ailleurs, les artisans français vont les copier. Cela n’est pas abordé dans le manga mais je vous conseille une visite au musée des arts décoratifs de Paris pour en voir plus. Ce tome tourne avec l’arrivée des estampes, ukiyo-e… qui surprend auteurs, sculpteurs et surtout les artistes plasticiens. Cette façon de représenter les différents points de vue change radicalement du classicisme et avec moins de nuances de teinte. Ces papiers qui parfois ne servaient qu’à faire des emballages vite fait deviennent très convoités et change l’histoire de l’art. Van Gogh, Tissot, Monnet… changent les perspectives de leurs œuvres. De nouveaux regards se posent sur ce qui nous entoure et sur les autres cultures. Une petite balade au musée d’Orsay pourra vous le prouver (que vous pouvez aussi faire virtuellement). La mangaka croise fiction émotive et amicale avec des faits réels. Elle fait régulièrement des encarts avec des explications historiques pour enrichir les connaissances du lecteur et mettre en perspective son récit. Un ensemble harmonieux qui pique notre curiosité pour toujours poursuivre la lecture. Maintenant, il va falloir patienter de lire le tome 6 pour en savoir plus encore sur la société française avec ces mœurs.
Une suite toujours aussi audacieuse et passionnante à lire. Vivement le prochain rendez-vous.