Un magazine féminin, Be, une marque d’huile, Lesieur et un éditeur, Casterman ont lancé un concours pour trouver une nouvelle illustratrice bloggeuse et la publier. C’est Caroline Guillot qui a rafler la récompense. Le résultat est-il à la hauteur des espérances ?

N’est pas qui veut Pénélope Bagieu ou Margaux Motin. Elles savent dessiner et savent faire rire de n’importe quelle situation. Malgré un dessin dynamique, il manque à Caroline Guillot le panache de ces deux concurrentes. Pourtant, elle y dépose des zestes de bonnes humeurs, des morceaux de situations cocasses avec des personnages bien montés en neige comme les quatre copines : Maud, Éloïse, Lila et Gabrielle. Pourtant la mayonnaise ne prend ne pas.

Malgré un univers graphique bien maîtrisé, les gags tombent à plat. Je vois arriver les chutes quand chute, il y a. Les jeux de mots retombent comme un soufflé. Pourtant, il y avait moyen de faire quelque chose avec cette bande de copines qui adorent manger et qui adorent les aventures culinaires.

Il y a quelques idées qui auraient pu porter à sourire si plus approfondies comme cette fille qui reçoit son carton de l’AMAP avec dedans du topinambour mais qui ne sachant quoi faire fait une soupe mais qui va se renverser. Son mec va alors lui proposer de transformer le deuxième légume en pic à tomates. Je le voyais venir à des kilomètres et pourquoi ne pas trouver autre chose ? Comme la fille qui a un soutien-gorge avec de l’eau glacé, qu’elle a remplacé par du smoothie, qu’elle boit pour se rafraichir. Je ne pouvais pas m’attendre à autre chose que cette chute. Alors qu’on aurait pu imaginer sa copine qui met une paille dans le soutien-gorge pour boire, un homme qui pose sa tête sur sa poitrine pour les rafraichir les idées, une fuite juste au bout des tétons… Des fins plus inattendus afin de me surprendre car je tourne les pages de ce court album en quête d’un sourire que je ne suis pas arrivée à avoir.

Une bande de copines parisiennes bobos branchées bio qui partage des moments ensemble pour nous faire rire. Du moins, c’est ce que j’avais cru mais les dialogues sont sans saveur. Passez votre chemin, il y a des desserts beaucoup plus appétissants.