Aujourd’hui, j’ai pris la direction du Salon du livre de Paris. Comme à son habitude un lieu qui permet de rencontrer des auteurs, des maisons d’éditions et parfois de céder à la tentation de l’achat. Par chance, je n’ai pas fait d’infidélité à mon libraire.

Je pars de chez moi pour aller au royaume annuel des livres. Sur le chemin, je m’aperçois que j’ai oublié mon pass Navigo. Alors direction le salon à pied en compagnie d’un livre quand même pour que le chemin puisse paraître moins loin et en plus M. Soleil a daigné montrer le bout de son nez. Mais restons positif, pas de colère car je sais que très vite, je vais m’énerver. Pourquoi??? Un ado ça va mais quand il y en au moins 10…..

Même si le vendredi est un jour plutôt tranquille au Salon du Livre il faut dire qu’avant 16h00 c’est peuplé d’ados et de pré-ados qui hurlent, qui crient, qui poussent…. Mais pourquoi les a t’on lâché sauvagement dans cette espace public? Par chance, comme il y a moins d’exposant cette année, il y a beaucoup d’espaces vides où les vendeurs de gaufres et des bonbons ont pu se réfugier pour le bonheur des enfants en mal d’hormones et de boutons. Alors, il faut prendre avec beaucoup de philosophie le fait de se faire pousser très souvent sans excuse et se faire hurler dans les tympans par des voies encore pas définitives.

Le salon du livre est un voyage quand même. Déjà, on voyage en France sur les différents stands que des régions ont choisi de réserver afin de présenter leurs petites maisons d’éditions et leurs auteurs locaux.

Je suis passée par hasard dans un rayon de roman breton en quête d’une histoire qui se passerait à Morlaix. Je cherchais une sorte de cadeau idéal. Alors je regarde les romans qui ont tous un nom de ville bretonne. Une femme me parle et je l’a regarde surprise. Elle me dit en me tendant son livre : »C’est mon deuxième roman. J’ai commencé tardivement mais j’aime écrire. » L’auteure, femme de 70 ans, un chapeau très haut, grosse écharpe tricotée maison. Je ne sais absolument pas de quoi parle son livre mais l’inspecteur vient de Morlaix. La dame était heureuse que je lui achète son livre et qu’en plus je le fasse dédicacé.

Ce qui a beaucoup changé au salon du livre cette année, se sont les coups de coeur sur les livres. J’entends encore de nombreuses personnes me dire que c’est inutile que les lecteurs font confiance à un auteur, une maison d’édition, à la presse…. Et là que vois-je fleurir presque partout? Des coups de coeur de Babelio, de la librairie Mollat, du magazine et du réseau Page…. Le conseils du lecteur et du professionnel ont une véritable valeur concernant le choix d’un ouvrage.

Comme tous les ans, le salon du livre propose de découvrir la littérature du monde entier. Le pays mis à l’honneur cette année est le Brésil. Et certains pays n’hésite pas à surprendre le visiteur car la Guinée à fait venir Miss Guinée. Je vous avoue que cela m’a surprise et fait beaucoup sourire. La jeune fille était charmante et très souriante entourée de trois hommes en costard cravate.

Certaines maisons d’édition n’ont pas hésité à faire de gigantesques panneaux pour qu’on puisse bien les voir.

J’ai vu des coups de coeur de mon libraire et je n’ai pas cédé à la tentation de l’achat. Je ne vais pas être infidèle à mon libraire dans la plus grande librairie de France quand même.

 

Je croise un monstre bien familié que j’aime bien. Une nouvelle édition….

Au détour d’une errance aléatoire, je découvre une légère file d’attente prêt d’une maison d’édition. La première personne à le crâne rasé avec une crête rose au milieu de la tête puis derrières des gothiques… puis plus loin je croise d’autres femmes habillées tout en noir…. Mais oui, se sont des fans d’Amélie Nothomb (ne pas confondre avec Poulain).

 

Au détour d’un chemin, on peut trouver des expositions. Tout d’abord celle des 50 ans de l’Ecole des loisirs avec de nombreuses illustrations.

Depuis 1965, les personnages mythiques de l’école des loisirs font rêver les petits comme les grands. En 2015, Blaise le poussin masqué, les trois brigands ou encore Loulou, vous invitent à souffler les 50 bougies de la maison d’édition.  

Puis aussi les 70 ans de la série noir de chez Gallimard. On pouvait acheter des exemplaires qui avaient plus de 70 ans et pour pas trop cher en plus. Certains livres avaient l’arrière du livre avec la pub pour les cigarettes. Très jolie muséographie avec des extraits de textes que l’on pouvait prendre.

1945-2015 : la Série Noire fête ses 70 ans… Pour célébrer cet anniversaire, la « dame en noir et jaune » vous invite à une exposition unique. Fac-similés de manuscrits, éditions originales, affiches de films… Les archives des Éditions Gallimard dévoilent leurs trésors. Venez (re)découvrir tous les titres (près de 3 000) publiés dans la Série Noire depuis La Môme Vert-de-gris, de Peter Cheyney, le 1er septembre 1945. Enfin, comme un pont jeté entre le passé et l’avenir, huit auteurs de la Série Noire vous révèlent leur Série Noire culte.

 

J’ai rencontré un auteur qui avait un peu le melon en disant qu’il était le seul au monde à avoir écrit un livre sur la jeunesse de César. Quand je lui demande comment et sur combien de temps il avait établi ces recherches pour avoir les informations. Il me répond qu’il a été prof de latin et grec pendant 15 ans. Qu’elle est le rapport avec la choucroute? Quand je lui demande qu’elle est selon la part fictionnelle dans son récit, il ne me répond pas du tout. A part bien entendu, qu’il y en aura. Youpi 🙂

Un très sympathique Salon du livre auquel j’ai pu aller grâce à l’invitation que j’ai gagné chez Short Edition, chez qui j’ai participé à un cadavre exquis. J’ai rencontré une personne qui m’a demandé si je fumais de la beuh et si j’en avais sur moi. J’ai vu des gens sortir des pelotes de laine en regardant le chaland passé. Vers 16h00, les petits buffets arrosés de punch ou de champagne ont commencé à fleurir et le tout dans une ambiance détendue et avec beaucoup moins de cris. Un bon de ballade et de découvertes…..

Le salon du livre de Cultur’elle