L’élégance du hérisson
Muriel Barbery
Editeur : Folio
Nombre de pages : 410
Publié en 2006 chez Gallimard
Traduit en 34 langues
L’élégance du hérisson devient un livre incontournable et a rencontré un succès aussi bien en gros volume qu’en poche. Alors je suis partie à la découverte de ce hérisson.
L’histoire se déroule autour de trois personnages dans un immeuble rue de Grenelle à Paris. Renée, une concierge, qui correspond à l’image que l’on peut en avoir qui est très cultivée mais le cache aux habitants de l’immeuble. Paloma, une enfant de 12 ans, qui n’aime pas sa famille, très cultivée, et qui se croit meilleur que tous, normal pour son âge. Et le nouvel arrivant, Katuro Ozu, un japonais, très calme et très cultivé qui vient de s’installer dans l’immeuble. Ils sont tout trois cultivés et partagent un intérêt pour le Japon. Le point central de l’histoire va être la concierge, Renée.
« Je m’appelle Renée. J’ai cinquante-quatre ans. Depuis vingt-sept ans, je suis la concierge du 7, rue de Grenelle, un bel hôtel particulier avec cour et jardin intérieurs, scindé en huit appartements de grand luxe, tous habités, tous gigantesques. Je suis veuves, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Je n’ai pas fait d’études, ai toujours été pauvre, discrète et insignifiante. »
Elle joue son rôle de concierge grognon, aigris et stupide à merveille alors qu’elle est passionnée de lecture, de cinéma, de peinture… Des concours de circonstances vont lui faire rencontre Paloma, une pré-ado mal dans sa peau, avec un regard intense. Elle aime venir se cacher dans sa loge, avec l’accord de sa mère bien entendu. Son désespoir est réelle avec une famille particulière et prétentieuse, propre à son statut social. Elle adore lire les mangas et apprend le japonais.
« »C’est tellement vrai » a dit Colombe qui est une spécialiste de la fausse autocritique. Elle fait partie de ceux qui pensent que savoir vaut pouvoir et pardon. Si je sais que je fais partie d’une élite autosatisfaite qui brade le bien commun par excès d’arrogance, j’échappe à la critique et je récolte deux fois plus de prestige. »
Plus tard, elle va rencontrer le nouveau locataire du 4ème étage, M. Ozu, qui est japonais. Entre lui et la concierge, il va se passer quelque chose. Ils ne se laissent pas insensible l’un l’autre. Elle a eu une telle émotion, où elle reçut un présent de ce nouveau locataire, une belle édition d’Anna Karénine, leur livre préféré. Il pensait que c’était son livre préféré suite à une réaction qu’elle a eu lorsqu’il a cité une phrase de l’ouvrage lors d’un échange verbal avec d’autres locataires de l’immeuble. Mais surtout parce que son chat s’appelle Léon, comme Léon Tolstoï. A partir de ce moment va naître une amitié sincère et honnête. Il avait deviné comme Paloma qu’une autre personne gentil et généreuse se cachait sous cette apparence sauvage.
« Mme Michel, elle à l’élégance du hérisson : à l’extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j’ai l’intuition qu’à l’intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes. »
Ils vont se rencontrer et échanger autour d’une tasse de thé, d’un film, de la nourriture et apprendre à s’apprivoiser. La vie dans l’immeuble va prendre de nouvelle couleur, plus douce et plus chaude pour le coeur. Chacun par des échanges même brefs va donner un nouveau sens à leur vie, plutôt calme et tranquille. Mais cela peut-il toujours durer?
J’avoue avoir eu beaucoup de difficulté pour rentrer dans le livre, tellement le langage et les termes utilisés par la concierge me paraissait exagéré. Je veux bien qu’elle soit laide mais brillante à la limite du génie, il ne faut pas pousser non plus. Cette exagération culturelle de Mme Michel, m’a gêné, voir exaspéré par moment. De même que Paloma, cette pré-ado, supra-cultivé et seule, m’a saoulé aussi. Comme beaucoup de gamins de son âge, on considère que ces parents sont nuls, que sa soeur est chiante et que personne ne l’a comprend. Seul la concierge et le nouveau voisin, la considèrent comme une adulte et lui parle comme tel, cela lui fait changer de programme en ce qui consiste son suicide.
Après plusieurs page, je me suis rappelée que j’avais vu le film au cinéma, qui m’a fait la même impression que le livre. Par chance, j’avais oublié la fin, car cela m’a permis de la redécouvrir. Et quel fin. Après 50 pages et avoir accepté le caractère très particulier des protagonistes, je suis rentrée dans l’histoire. Je n’ai pu reposer le livre qu’en allant à la fin. Je reste partagé sur ce final si brutal. Aurais-je préféré vraiment une fin pays des bisounours?
Prix
2006 : 1er prix Georges Brassens
2007 : Prix des libraires
2007 : Prix Rotary
2007 : Prix de l’Armitière de Rouen
2007 : Prix Vivre Livre des lecteurs de Val d’Isère
Cinéma
Adapté au cinéma, sorti le 3 juillet 2009, sous le titre Le Hérisson, réalisé par Mona Achache avec Josiane Balasko et Garance le Guillemic.
L’avis de Lilousoleil qui participe au challenge « A tous prix » : lilousoleil.wordpress.com/2013/02/14/lelegance-du-herisson
Participation au Challenge Petit Bac dans la catégorie Animal.
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Je l’ai dans ma pal. Je ne sais pas encore quand je vais pouvoir le lire mais j’espère l’apprécier, on verra bien 🙂
Merci pour ta participation et bonne journée ! 😀
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