Dilbert – Tome 7 – Réunissons-nous pour supprimer les réunions – Scott Adams

Bienvenue dans le monde impitoyable de l’entreprise. Vous croyez que l’on va féliciter votre implication? Vous donnez plus de responsabilité? voir même une augmentation? Une petite rencontre avec Dilbert s’impose.

4e de couverture
Mondialisation, globalisation, rationalisation. Apprenez à vivre nerveusement avec ces trois mots clés de l’univers Dilbert. Surtout si vous êtes entourés de patrons incompétents et sûrs d’eux, de collègues lâches et arrivistes, de notes de service ubuesques et de réunions inutiles et insupportables à répétition.
Et ne riez pas car tout le monde aura un jour affaire à Dilbert…

Mon avis
« Dilbert » reste la référence absolue dans le 9e art sur la critique du management par l’absurde dans l’entreprise. Qui n’a jamais connu une promotion d’un individu incompétent? Qui n’a jamais reçu des ordres totalement en inadéquation avec la mission? Qui n’a jamais échangé avec un prestataire qui n’allait rien apporter à l’entreprise? Qui n’a jamais eu d’entretien avec la DRH avec la certitude de n’avoir aucune augmentation? Qui n’a jamais connu de harcèlement au travail? Le monde des organisations s’avèrent pavé de très mauvaises intentions et de personnes à des troubles très important de l’égo. Une réalité malheureusement devenu trop commune et qui ne connaît guère de changement dans le temps. Pourtant les études prouvent qu’il est possible de bien faire. Mais pourquoi changer quand on mettre des cailloux dans le rouage pour flatter quelques responsables. Il est strictement interdit de remettre en cause les managers et les choix de management. Impossible qu’il puisse y avoir des erreurs de casting. Si le salarié n’est pas content la porte lui est grande ouverte.

« – Notre alliance stratégique est vouée à l’échec. A cause de notre style de management lourd et inefficace, leurs meilleurs éléments sont partis pour créer une compagnie concurrente.
– Nous devons trouver un moyen de détruire cette nouvelle compagnie.
– Je vous voir s’ils sont intéressés par une alliance stratégique. »

Scott Adams profite de cette souffrance au travail pour en faire une série déclinée en strip. Les professeurs de management adorent souvent illustrer leurs propos avec certaines de ces histoires. Le fait pousser les problématiques à l’extrême dans le monde de l’absurde les rend encore plus critiques. Pourquoi ne pas rire de l’absurdité d’action qui nuisent au bien-être et à la sécurité du personnel ainsi que la performance globale de l’entreprise? Vous trouverez toujours des gags vous évoquant des situations vécus et déjà vues. C’est surement le pire dans ce genre de bd. La vraisemblance n’est jamais trop loin. De façon sarcastique ils évoquent les patrons incompétents qui ne connaissent pas le métier, les réunions qui ne servent à rien, les changements de délai pour les rendus qui ne prennent pas en compte les réalités techniques, les fractures entre les différents services comme le marketing, la vente et le développement par exemple. Pour éviter tout risque de viser une entreprise en particulier, le dessinateur utilise l’anthropomorphisme. Ainsi on rencontre, Catbert, le chat, animal de compagnie n°2 de Dilbert est le DRH de sa boîte, Dogbert, le chien, animal de compagnie n°1 de Dilbert est un consultant qui vend à prix d’or ces prestations, Ratbert, le rat, animal de compagnie n°3 de Dilbert, intérimaire et enfin Bob le dinosaure, responsable des achats. Faut-il voir que les animaux n’ont pas plus d’humanité qu’un bonhomme au final? En tout leur cruauté n’a d’égal que la bêtise du boss. Un cadeau idéal à offrir à votre responsable détester si vous êtes son père Noël secret.

Une lecture saisissante qui attriste plus qu’elle ne fait rire car la vraisemblance n’est guère très loin.

« – Les heures supplémentaires obligatoires non rémunérées sont immorales. Ca détruit la qualité de vie.
– Alice, Alice, Alice… Les entreprises sont conçues pour maximiser les profits des actionnaires, pas le bonheur des employés. »

« Pour chaque unité de travail que j’ai faite, j’ai généré une masse équivalente de travail inutile pour mes collègues. Je crois que j’équilibre ».

« Nous ne voudrions pas qu’ils croient que les compliments sont un droit. »

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