On ne naît pas peste, on le devient. Pour Anissa, cela s’est passé progressivement. Elle n’avait pas d’autre choix pour s’affirmer et se faire apprécier.
Avant, elle était le centre d’attention de ses parents. Et elle comptait beaucoup sur eux surtout à l’approche de la rentrée en 6e. Ce n’est pas n’importe quelle étape dans sa vie. Elle va dans une école de grande dorénavant. Malheureusement, Anissa a maintenant une petite soeur qui capte toute leur attention. Yasmine est un bébé. Par conséquent, l’adolescente doit se débrouiller toute seule et apprendre à être plus autonome. La première étape va être changer de look. Pour ça, quelqu’un va devoir lui donner de l’argent de poche. Pour ça, il faut faire des tâches ménagères? Aucun problème tant que cela ne doit pas être réalisé dans les règles de l’art. Là dessus, elle en sort gagnante car on n’exigera plus d’elle une contre partie. Puis reste à définir l’attitude et les vêtements à porter. Bien entendu, les premières essais ne sont guère concluant. Très vite, elle trouve l’assurance dans la tenue et aussi dans l’attitude. A partir de ce moment, elle va se moquer des autres, faire des coups bas, être mesquine… Etonnamment, elle est plutôt douée dans cette pratique. Cette assurance lui permet d’avoir des amies qui se réjouissent de son comportement. Et voilà Anissa la peste est née.
Le succès de « Mistinguette » n’est plus à démontrer. Pourquoi alors ne pas faire une autre série autour d’un personnage incontournable? Il ne faut pas oublier que certaines lectrices adorent ces filles cruelles et méchantes. Beaucoup doivent faire face à de telles chipies dans leurs établissements scolaires. Et ces adolescentes méchantes raffolent aussi pouvoir se retrouver dans un album qui leur est totalement consacré. Rien de plus normal que de retrouver Greg Tessier à la plume car c’est lui qui a conçu tout l’univers. L’approche est assez simple. Puisqu’Anissa se sent dénigré par ces parents, elle n’a pas d’autre alternative que d’être une diablesse pour se faire apprécier. C’est un choix possible, pas le seul. Pourtant, on ne sait pas pour l’instant si elle est sincèrement égoïste. N’oublions que c’est un âge assez difficile et au collège. La 6e est la classe la plus compliquée car il faut changer de rythme, on ne maîtrise pas tous les codes et qu’il y a des grands influents. Nous en saurons plus dans la suite car les parents vont devoir faire des choix par exemple sur le côté des finances. Du côté graphisme, on retrouve Amandine qui travaille aussi sur la série principale. Les formes sont arrondies avec des teintes chaleureuses et pétillantes. Par contre, ce qui étonne c’est la proposition d’écrire sur la bande dessinée pour faire des coloriages ou des quiz. Comme si l’objet livre était plus du niveau de celui d’un magazine. Les lectrices se laisseront-elles tenter? L’avenir nous le dira.
Une lecture pour adolescente qui saura les distraire comme il faut.