Depuis la création de la fresque du climat, de nombreuses autres fresques ont fait leur apparition. Ainsi on peut dorénavant trouver celles du numérique, de l’économie circulaire, du sexisme, de la construction… Une sort du lot par son choix assez particulier, avec la fresque de la RSE.
En reconversion professionnelle dans la RSE, il me semblait important de faire cette fresque.
D’où vient la fresque?
Le collectif M 4 Impact a créé la fresque de la RSE, “le jeu suis responsable”. Le but est d’impliquer l’ensemble des parties prenantes afin de développer des solutions pour une entreprise éthique, positive et durable. Pour diffuser son outil, elle vend une licence d’utilisation à destination d’entreprises mais également auprès d’université. Par conséquent, le coût pour un individuel varie selon le prestataire qui va le proposer.
Comment cela se déroule?
Le système est similaire aux autres fresques.
L’expérience finale a été vraiment en demi-teinte. L’accueil a été charmant mais le côté partage de connaissance, de savoir, de bonnes pratiques est quasiment absente. Je comprends qu’organiser des fresques payantes en tant qu’entreprise est une façon d’approcher de probables clients. Toutefois, je ne m’attends pas à ce que l’on me dise que cette dernière vende ses solutions. Elle peut intervenir pour faire des fresques et les adapter selon le public et le besoin, proposer un intranet orienté RSE ou un accompagnement pour l’analyse des GES.
Points négatifs
– Le prix : 50€ par personne au lieu de 15€ pour une fresque standard,
– Pas de mail en amont de la fresque pour donner les informations pratiques : adresse, accès immeuble/étage, comment va s’organiser la fresque, la durée…
– Aucune information sur les cartes et donnée par l’animatrice, que cela soit des statistiques, des informations légales, le cadre légal…
– Pas de mail après la fresque pour donner des informations sur la fresque de la RSE, sur l’entreprise, sur la RSE, des liens vers des bonnes pratiques et/ou des associations/entreprises engagées, un questionnaire de satisfaction/amélioration, des liens vers les réseaux sociaux de l’entreprise… Quand j’ai posé la question, on m’a répondu « pour quoi faire? », je viens de recevoir avec l’ensemble des mails des participants ce qui montre un manque de sérieux et de respect des lois et juste pour proposer leurs prestations,
– A un moment, on nous demande de mettre des cartes d’acteurs sur les cartes préalablement posées parce qu’ensuite ils font des analyses sur les choix des participants. Par contre, on ne nous en dit pas plus, sur l’objectif, qui fait les analyses, qu’est-ce qui en ressort à ce jour???
– On nous dit de mettre des cubes de couleurs sur les cartes où l’on est le plus expert (carré bleu), le point à améliorer (carré vert) et celui on l’on n’est en zone d’inconfort (carré rouge). L’idée est très pertinente. Mais au lieu de faire un tour de table où chacun s’exprime sur notre choix, on nous demande juste une ou deux retours pour les volontaires. Après on doit compléter une feuille papier (quadrichromie) juste pour nous. A quoi cela sert? A nous mettre deux QRcodes dont l’un vers une page wiki.
– Le wikiRSE n’est pas très fournie en données et en variété de sources. On est renvoyé vers un autre prestataire de service RSE. On en apprend plus dans les ouvrages consacrés à la RSE dans la collection la boîte à outil de chez Dunod. Même les sites incontournables comme l’Ademe et de l’Orse ne sont pas cités. Aucune référence ni à des textes de loi et ni à légifrance. Qu’en conclure?
– On a finit presque 1h00 plus tôt que prévue soit disant que nous étions très performants. Il n’avait rien à nous proposer à part nous parler de leur entreprise.
Points positifs
– L’accueil est sympathique,
– L’ensemble des 47 cartes est très cohérentes,
– Lire la définition afin que l’on devine le sujet de la carte est amusante. On retrouve cela aussi à la fin de la fresque du climat et de l’économie circulaire.
– Les participants sont assez enthousiastes,
– Le fait de trouver un nom à la fresque (comme les autres fresques).
La conclusion est que la prochaine fois que je fais une fresque, je ferai des recherches en amont sur qui l’organise et avec quel objectif. On ne peut pas toujours être satisfait des ateliers pédagogiques.