Trouver sa place dans la société n’est pas facile. Surtout quand on est adolescent et gay. Parfois, on peut être déçu quand on met sur un piédestal un référent.
4e de couverture
Si Sora cache encore qu’il est gay, il se sent moins seul… Grâce à Nao, son amie d’enfance, mais surtout au patron du petit café qu’il aime tant, l’adolescent a trouvé un nouvel équilibre. Enthousiaste à l’idée de réaliser une fresque murale, il cherche l’inspiration. Mais les on-dit et autres secrets risquent bien d’encore lui donner du fil à retordre…
Mon avis
Quel plaisir de retrouver le petit microcosme japonais. Sora commence enfin sa fresque dans le bar. Il est ravi de partager ses interrogations. Comment dire à quelqu’un qu’il nous plaît? Quand et comment dire son homosexualité? Et surtout comment bien choisir à qui on se dévoile? Y a t’il des bonnes pratiques? Devra t’il toujours se poser ces questions juste à cause de son orientation sexuelle? Le patron du bar lui donne des conseils. Quand l’ex-épouse de ce dernier débarque et raconte leur passé commun à haute voix devant tout le monde, elle provoque un raz-de-marée. Sora se sent trahi. Gengoroh Tagame aborde vraiment avec beaucoup de psychologie l’ensemble de ces personnages. On entre facilement en empathie avec tous.
On comprend la déception de Sora. Suite à la révélation d’une vie standard pendant des années avec une femme et des enfants, quel valeur pour ces recommandations? Mais l’adolescent s’est-il vraiment intéressé un moment à son nouvel ami? L’adulte devait-il tout lui révéler sur son passé comme ça? Le mangaka retranscrit la blessure de l’égo propre à chacun humain. Nous ne doutons pas que la suite sera plus posée et plus positive. On est pas obligé de totalement se dévoiler. Il en faut pas demander aux autres ce que nous sommes pas prêts à faire. Il peut être bi. Mais la réponse est surement qu’il a du cacher pour être accepté. Après est-ce que l’ex peut l’entendre? Bien entendu que non, d’autant plus dans une société traditionnelle. Et il a choisi à un moment d’être raccord avec soi et dépasser sa peur du jugement des autres. Le bar est un refuge pour un nouveau départ. Graphiquement l’épouse est représentée de façon plus négative avec déjà un fond plus sombre et un visage légèrement difforme. On comprend qu’elle est l’incarnation du problème et manque d’ouverture. Doit-elle continuer à souffrir pour gâcher sa vie et celle de son ex? Le tome amène beaucoup de choses, de remise en cause de certitudes. Il ne reste plus qu’un seul tome. Que va t’il nous réserver?
Un tome plein de tendresse traité avec beaucoup d’ingéniosité?
L’avis Les voyages de Ly : « Il est intéressant, fort et efficace de voir les masques. D’ailleurs, celui de Sora est représenté par moment du point de vue graphique, comme quand il a une discussion avec sa mère.
Mais ils sont tous également imparfaits, ils ont fait des erreurs, et ne peuvent s’empêcher de réagir à certaines situations. Parfois, il faut aussi du temps pour digérer, prendre du recul. »
L’avis Les Blablas de Tachan : « Ainsi, une bonne lecture avec des thèmes intéressants dont il faut parler mais dans la forme, cela m’a moins touchée car j’ai trouvé le héros trop plat et que le manque de poésie m’a frappée cette fois. »
Oui, ça à l’air pas mal du tout !
j’aime beaucoup 🙂