Perfect world – Tome 12 – Rie Aruga

Le couple connaît de nouvelles sources de surprises. Le quotidien est rempli de surprises et de plaisir. Auraient-ils pu imaginer connaître autant de bonheur?

4e de couverture
Depuis qu’ils ont adopté le petit Kôki, Itsuki et Tsugumi vivent dans le bonheur. Après un petit temps d’adaptation, ils ont réussi à trouver leur équilibre pour créer un foyer aimant.  
Mais au fil des ans et tandis que leur fils grandit, une question se fait pressante : quand et comment lui annoncer qu’ils ne sont pas ses parents biologiques ?

Mon avis
Rie Aruga clôture en beauté sa série qu’elle a mis 7 ans à écrire. On sent à travers les tomes les évolutions de la mentalité de la mangaka. On commence avec des trop longues scènes d’auto-appitoiements qui n’en finissaient jamais. Le rythme était très lent et tournait toujours autour « je m’aime, moi non plus ». A plus de moitié de l’aventure, tout change radicalement. Fini les rebondissements digne d’une histoire pour adolescent. Les adultes s’assument et décident de passer à la vitesse supérieure. Puisque Itsuki et Tsugumi s’aiment vraiment et depuis si longtemps, ils vont former vraiment un couple. Chacun doit accepter l’autre avec ou sans son handicap. Ils ne pourront pas faire comme les autres. Qui a dit que tous les couples étaient pareils et recherchaient la même chose? Tout est toujours question d’adaptation. La trame de fond repose sur l’amour et le handicap. Comment accepter le handicap au quotidien? Comment le handicap est perçu par la société? Comment le handicap est pensé en terme d’accessibilité? On se rend compte que les familles acceptent très mal que les concubins de leur progéniture puisse être handicapé. C’est un garant de problème pour l’avenir et aussi un souci du regard d’autrui. Alors il préfère couper les ponts qu’accepter le bonheur de descendance.

En trois tomes, les amoureux deviennent des époux puis deviennent parents. L’ultime tome, leur enfant a déjà 3 ans et aura même 5 ans en cours de route. Tout s’accélère alors que tout aurait pu être traité plus en amont. Un choix éditorial qui amène à s’interroger sur la réflexion en amont de la construction du récit. Surtout que la mangaka écrit à la fin qu’elle aurait aimé passé de plus temps avec ces personnages dans cette nouvelle vie d’adultes. L’handiparentalité est très bien abordé. Comment s’occuper d’un enfant quand on est en fauteuil et que le mobilier n’est pas adapté? La modernité repose sur le choix d’un homme pour garder son enfant pendant que son épouse travaille. Il n’était pas seul. Sa mère l’a aidé. Les autres couples dans la même situation font aussi de leur mieux. On voit deux autres couples qui ont du faire face à des obstacles pour avancer et être heureux. C’est très bien de donner de la visibilité à des individus qui en ont rarement dans le 9e art. Les éditions Akata ose parler de tous les sujets que cela soit le handicap, l’homosexualité, le harcèlement…

Une fin qui montre la difficulté d’être parents et amoureux avec tout le lot de bonheur qui ponctue chaque épreuve.

L’avis Les Blablas de Tachan : « Perfect World aura été une série inégale, c’est vrai. Mais l’autrice aura toujours porté de belles valeurs et surtout elle aura médiatisée à sa façon, comme elle le pouvait, ce quotidien que vivent les handicapés et qu’il serait bon d’entendre plus parler pour remédier à toutes les injustices qu’ils vivent chaque jour. J’en garderai donc toujours un beau souvenir. »

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