
La loi du plus fort est-elle vraiment la seule valable? Quelques individus veulent croire que non. Seront-ils assez solide pour affronter Ami?
4e de couverture
Les relations que Kanna entretient avec certains habitants de Kabukichô l’amènent à rencontrer puis à protéger le témoin du meurtre du jeune chinois découvert dans une ruelle. Et tandis qu’Ami et ses acolytes continuent de semer la terreur, l’inspecteur Chôno lui offre son soutien. Au milieu de la baie de Tokyo, un prisonnier est toujours vivant dans sa prison-forteresse « la luciole des mers ». Survivant du « nouvel an sanglant » il tente de s’échapper pour sauver le « dernier espoir » et révéler la vérité sur la paisible ville de Neotokyo, totalement contrôlée par Ami.

Mon avis
Dès les premières pages, on est plongé au coeur de l’action. Kana est une jeune femme avec une volonté et une force incroyable. Comment ne pas tomber sous son charme face à tant de détermination? Surtout qu’elle fait tout pour aider le travesti qui se prostitue. Elle a vu le meurtrier du chinois. Mais elle ne peut pas le dénoncer car c’est un flic. La justice est-elle pourrie jusqu’à la moelle? Naoki Urasawa est un filou. Tout le monde n’est pas corrompu. Et ces quelques rares individus peuvent faire la différence même cet inspecteur maladroit et honnête Chôno. Le mangaka propose un autre récit en parallèle avec une prison isolée dont on ne sort jamais. Otcho a une volonté de fer. Il a un projet d’une grande importance à gérer et il faut qu’il arrive à s’enfuir. Pour ça, qu’importe le nombre d’année, il y arrivera. Un mangaka va l’y aider car lui aussi a été enfermé sous un prétexte fallacieux. Inventer des histoires ne doit pas être un crime. Ces deux là deviennent des atouts au changement. Le scénariste ne laisse jamais rien au hasard. Il fait en sorte de titiller notre curiosité pour toujours aller plus loin. A cela se rajoute les référence historiques et culturelles comme la censure qu’a subit les mangas au Japon durant une longue période. Il évoque aussi quelque chose de personnel tel le prix Kodansha qu’il a gagné ou le clin d’oeil à « Akira ». Les éléments ancrés dans le réel ajoute de la vraisemblance. Surtout qu’il n’est jamais très compliqué de faire un parallèle avec notre société. Une lecture intemporelle qui fait toujours son petit effet. D’autant plus que l’on admire aussi bien la construction d’une intrigue sur le long terme que la précision et la beauté du graphisme. Il serait vraiment dommage de passer à côté d’une série d’une telle qualité.
Comment ne pas avoir envie d’aller plus loin? Est-ce qu’une poignée d’individus peut faire la différence?
L’avis Les Blablas de Tachan : « Ce nouveau tome poursuit donc la plongée d’Urasawa dans la vision qu’il souhaite nous montrer d’une société qui a glissé dans l’oppression et la répression masquée sous couvert d’un Dieu Sauveur qui n’en est pas un et qui refuse qu’on dénonce ce qu’il fait. Mais les sauveurs sont là en train de grandir petit à petit et leur révolte n’en sera que plus forte ! »
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