Le bonheur est au fond du couloir à gauche – J. M. Erre

Michel n’est vraiment pas l’homme le plus rigolo du monde. Bien au contraire, ses compagnons sont plutôt la morosité et le sarcasme. En faut-il plus pour être heureux?

4e de couverture
Enfant morose, adolescent cafardeux et adulte neurasthénique, Michel H. aura toujours montré une fidélité remarquable à la mélancolie. Mais le jour où sa compagne le quitte, Michel décide de se révolter contre son destin chagrin. Il se donne douze heures pour atteindre le bien-être intérieur et récupérer sa bien-aimée dans la foulée. Pour cela, il va avoir recours aux pires extrémités : la lecture des traités de développement personnel qui fleurissent en librairie pour nous vendre les recettes du bonheur… Quête échevelée de la félicité dans un 32m2 cerné par des voisins intrusifs, portrait attendri des délices de la société contemporaine, plongée en apnée dans les abysses de la littérature feel-good, Le bonheur est au fond du couloir à gauche est un roman qui vous aidera à supporter le poids de l’existence plus efficacement qu’un anti-dépresseur.

Mon avis
J. M. Erre possède un humour très singulier et très noir. Si l’on aime bien ce style, on est certain de se faire plaisir à chaque ouvrage. Dans ce petit roman, l’auteur nous emmène aux côtés de Michel H. qui est persuadé de tout savoir du bonheur. Surtout qu’il a eu une copine pendant un très court laps de temps. Il tente des choses allant jusqu’au meurtre. Et cela ne lui pose aucun étant d’âme. Les scrupules n’ont pas leur place car tout a du sens et de la logique. C’est tellement absurde et complètement fou que cela nous fait rire. L’acidité est bien au bout de la plume. Surtout que nous ne voyons les choses qu’à travers le regard du narrateur qui a quelques soucis cognitifs. Toute ressemblance avec quelqu’un de votre entourage sera inquiétant. En tout cas, si c’est le cas méfiez-vous car cela risque de ne pas forcément bien finir pour vous. L’abus d’anxiolytique dès 8 ans créé manifestement des effets secondaires assez néfastes. Mais rien de se vider la tête pendant 127 pages. Aucun doute que cela vous changera les idées.

Un livre atypique qui saura vous faire autant qu’il vous dérangera.

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