Fujimoto n’a pas un métier des plus tranquilles. Remettre les préavis de mort était sans danger, a priori. De nouveaux évènements remettent tout en cause.
4e de couverture
À force de partager ses questionnements avec ses collègues, Fujimoto se retrouve forcé de prouver sa loyauté, au prix d’un terrible sacrifice. Mais quand un jeune journaliste décidé à combattre pour la liberté de la presse reçoit l’ikigami, la situation s’emballe et jette le jeune fonctionnaire au coeur d’un affrontement idéologique mortel, dont il ne ressortira pas indemne.
Mon avis
La pression monte progressivement dans le manga. Motôro Mase interroge chaque lecteur sur ce qu’il est prêt à accepter pour le bien de la nation. La communication vendant le sacrifice hasardeuse d’une seule personne sur 1 000 à travers un vaccin obligatoire passe assez bien. Mais le principe atteint ces limites quand on voit que le principe reste assez injuste. La pauvreté est toujours présente. Les rapports de classe sociales restent très marquées. Fujimoto fait son boulot toutefois il commence à douter de la pertinence de son boulot. Il n’a pas le droit de douter, de se poser des questions et ni d’en poser aux autres. Et il doit dénoncer tout ceux qui viendrait à douter du système. Impossible de changer son fonctionnement car tout est prévu pour qu’il se maintienne tout seul. La population s’occupe de l’autorégulation. Mieux vaut dénoncer les autres qu’être dénoncé. La pratique de la peur a du bon pour tout système dictatorial. Une fronde se met en place pour inciter les gens à réfléchir, à se poser des question.. Tuer les jeunes est-ce la seule solution? Est-ce la bonne solution? Qu’import! Ceux qui émettent des réserves vont dans des camps de redressement et même pire les attend. Une fiction qui n’est pas sans rappeler la réalité sans totale dans certains pays ou partiels dans d’autres. On ne ressort pas indemne de cette lecture très enrichissante. Cela nous renvoie aussi à ce que nous sommes prêt à accepter ou non, à nous demander ce que nous pourrions faire ou pas. Le covid a aussi remis ces interrogations sur la table. Jusqu’où cela va aller? Y a t’il une limite? ou une limite acceptable?
Un tome palpitant qui se dévore d’une traite et qui donne envie d’aller plus loin.