Le 9e art est d’une grande richesse. Stéphane Ferrand et Sébastien Langevin ont décidé de se focaliser sur le manga. Une façon élégante et instructive de faire découvrir une autre façon de raconter.
4e de couverture
Comprendre les questions les plus diverses présentées par les meilleurs spécialistes. Des textes clairs, fiables et précis qui vont à l’essentiel. Une iconographie appropriée permettant de compléter l’information. Une présentation agréable pour faciliter la lecture. Les Essentiels Milan, une collection accessible à tous. D’origine japonaise, le manga – littéralement » image légère » – est aujourd’hui un véritable phénomène culturel de masse. Apparu en France à la fin des années 1970, il a gagné depuis en notoriété: à lui seul, il représente plus de 30% du marché français de la bande dessinée et ne cesse d’attirer davantage d’adeptes, adolescents et adultes. Malgré tout, le manga est la cible de vives critiques et d’incompréhensions, basées sur la méconnaissance de cette bande dessinée novatrice venue d’ailleurs. Le manga peut-il être lu par tous? Est-il pervers ou artistique? Représente-t-il un danger pour la bande dessinée française? Cet opuscule explore l’univers du manga, son histoire en France et au Japon ; il coupe court aux idées reçues et donne les clés pour comprendre ses voies et ses enjeux.
Mon avis
Bien que l’ouvrage s’adresse à un public jeunesse, il permet de voir la richesse d’un art qui a su conquérir le monde. On sent que le livre a été publié en 2006. Déjà, au lieu d’écrire manga, c’est écrit bande dessinée. Pourquoi faire cette distinction? Dorénavant, tout le monde, ou presque, sait qu’est-ce qu’un manga. D’ailleurs quand vous allez en librairie ou dans des chaînes de vente, c’est bien inscrit manga au même titre que comics. Le rapport à ces lectures a bien changé en 16 ans. Les lecteurs sont devenus plus nombreux et dans toutes les catégories. Même les médiathèques ont laissé de la place pour les inclure allant même jusqu’à créer des mangathèques. Les grands classiques ne changent pas avec Osamu Tezuka et Naoki Urasawa. On conseille toujours de lire « Akira » ou « Monster ». C’est bien de lire des bases même si maintenant les analyses proposées sont beaucoup plus complètes et pointus. Le manga n’a plus à faire sa place, ni à prouver sa valeur. Les critiques restent là comme quoi ce n’est pas de la lecture, que cela incite à la violence chez les enfants ou que c’est débilisant. Toutefois, ceux qui ont pris le temps de les découvrir savent que tout est faux. L’intégrisme et l’intolérance se retrouve dans la littérature. Pourquoi cela devrait il échapper au reste? N’a t’on pas brûler des bibliothèques et boycotter des romans comme « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur »? Un premier pas sympathique pour découvrir l’art du pays au soleil levant. Attention, une fois que l’on commence on n’a plus jamais envie.
Un livre d’initiation au monde fabuleux et complexe du manga.