Cosplay – Maribel Conejero et Matias Istolainen

Des amis décident de se rendre au comic-kon de Paris. Ils ont hâte de présenter leurs costumes et d’en prendre pleins les yeux. Mais un évènement imprévu va changer à jamais leur regard sur leurs icones.

4e de couverture
La vie d’un ado ordinaire de grande banlieue parisienne n’est pas toujours riante. Heureusement pour Abel, c’est bientôt le Comic-Kon et son concours de cosplay ! Il a fignolé chaque détail de son costume de Batman et compte bien s’évader de sa vie trop ordinaire, le temps d’une journée sous le masque. Mais les terroristes qui investissent la convention armes à la main ne jouent pas, eux. Entraînés dans un véritable scénario de comics, Abel et ses amis apprendront que, cosplay ou pas, ce n’est pas le costume qui fait le héros.

Mon avis
Abel représente l’adolescent de 13/14 ans assez standard. Il n’est pas une gravure de mode, dans les cools à l’école et ces parents ne sont pas très fortunés. Alors il fait avec les moyens du bord tout comme sa passion pour le cosplay. Il peut incarner pendant un moment son personnage de fiction préféré et pourquoi pas devenir ainsi un peu aussi un héros. Le temps d’un évènement, il est Batman. D’ailleurs, au concours du meilleur costume fait main, le jeune garçon espère faire la différence. Un espoir dans lequel de nombreux adolescent peuvent se reconnaître. Eux aussi veulent montrer leur singularité dans ce monde tout en étant conforme à des exigences. La présence des amis est importante pour ne pas être seul et isolé des autres. D’ailleurs, le Défenseur de France est toujours mis à part car il aime travaillé à l’école et s’intéresse à l’Histoire. On rejette toujours ceux qui sont brillants comme si la médiocrité était plus acceptable. Tout enfant à l’école l’apprend assez vite. Il ne faut jamais se montrer trop ambitieux car les moqueries et le harcèlement scolaire ne sont rarement trop loin.

Ce comic-kon est l’occasion d’être avec ces semblables et des gens qui partagent tous la même passion. Un espion double bouleverse la tranquillité des rencontres. Quand un inconnu demande à Abel et ces potes de l’aider car des hommes en noirs le poursuivent, ils le font. Il y a des moments où il faut choisir si on arrive à surpasser ces peurs ou pas. Ce n’est pas une question de statut social, d’argent ou de beauté. Qu’elles sont leur valeur et leur éthique? Que sont-ils prêt à faire pour ça? Sont-ils capable d’aller au-delà de leurs peurs? Est-ce que l’esprit de groupe suffit à insuffler assez de force et de courage? A plusieurs, on peut faire bien des choses que tout seul isolée. Faire face à la violence, aux armes à feu permet d’introduire des rebondissements et du suspens sous toile d’amour et d’amitié. Une façon très bien amenée de faire une quantité impressionnante à la culture populaire allant de John Wick aux héros de Marvel sans oublier les Pokémons et autres personnages multicolores. Les adolescents vont adorer les références mises partout. D’ailleurs, il y aura en fin d’album un jeu dans lequel il faut identifier les héros, les méchants, les anti-héros… Une jolie de conclure cette lecture qui se dévore d’une traite le sourire aux lèvres. Le groupe d’amis se fait manipuler à cause d’un prétexte écologique car ils y sont plus réceptifs. « Je travaille pour une grosse multinationale. Et j’ai découvert qu’une catastrophe écologique sans précédent se préparait. Tout le pays est menacé… Et on laisse faire au nom d’intérêts financiers! Les mecs qui me poursuivent, ils sont là pour me faire taire! J’ai pas le temps de tout vous expliquer, mais en gros, si ces infos sortent pas d’ici… va y avoir des milliers de morts ». L’illustratrice, Maribel Conejero propose une trame assez classique, colorée et dynamique. On en prend plein les yeux sans jamais aller dans l’excès. Au final on a passé un très bon moment de lecture entre action et humour. Vos adolescents vont adorer.

Une petite pépite très plaisante à lire qui fera bien des heureux lecteurs.

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