Nos yeux fermés – Akira Saso

Chibuya n’est pas tendre avec son entourage car la vie n’a pas été tendre avec elle. Pourtant une rencontre va changer son rapport au monde. Le bonheur repose sur des choix et non une fatalité.

4e de couverture
La vie n’est pas tendre avec Chihaya… Et elle le lui rend bien. Un jour, son pied heurte accidentellement la canne d’Ichitarô, un non-voyant. À partir de cet instant, ce jeune homme à la joie de vivre communicative va tout faire pour entrer dans la vie de Chihaya et lui faire voir le monde autrement.

Mon avis
Quand deux opposés se rencontrent cela donnent une histoire à raconter. Akira Saso parle de la rencontre Chihaya, une demoiselle voyante qui est totalement fermée à son entourage et toujours mécontente. Et de l’autre côté, Ichitarô, aveugle, un homme qui garde toujours le sourire et culture son optimisme. Forcément, les deux être vont apprendre à se connaître et se découvrir. Le mangaka prend le temps de raconter les choses. Tout est lent ce qui ne veut pas dire qu’il ne se passe rien. On agit de façon différente quand on voit que lorsqu’on ne voit pas. Le passé incite à penser nos relations aux autres différemment. Quand on s’ouvre même à des inconnus, il se passe toujours des choses, même les plus improbables. C’est rempli de bons sentiments. Pourtant, il manque un zeste de vraisemblance ou d’un quelque chose qui nous donnerait envie de nous accrocher aux personnages. On nous présente la difficulté de la ville pour les mal-voyants aussi bien dans l’accessibilité que dans le comportement inapproprié de certains locaux. Une forme d’ennui s’installe. Pourtant il va y avoir les accidents d’Ichitarô, l’alcoolisme du père de Chihaya, la fermeture du restaurant au bord de l’eau, la visite de l’école pour les aveugles… Est-ce qu’il n’est pas nécessaire aussi d’apprécier cette sensation d’ennui? Doit-on s’ennuyer en lisant? A moins que cela soit le dessin assez imprécis, brouillon qui nuit au plaisir. A force de lire des séries comme celles de Naoki Urasawa, on s’habitue à un travail précis et minutieux. Est-ce une façon de montrer à travers un autre graphisme, une autre façon de percevoir le monde, plus réaliste? En tout cas, l’ouvrage se referme avec une pointe de déception et surtout l’envie de ne pas lire d’autres mangas de l’auteur.

Une histoire d’amour simple et compliquée à la fois qui montre l’émergence d’un lien fort. Est-ce que cela suffit vraiment à tenir en haleine?

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