Je crois que mon fils est gay – Tome 2 – Okura

Les indices deviennent trop nombreux pour en douter, Hiroki est gay. Mais Tomoko, en bonne maman, s’inquiète du devenir de son fils. Comment va t’il accepter ce qu’il est ? Comment la société va t’elle l’accepter?

4e de couverture
Depuis quelque temps, Tomoko Aoyama a bien remarqué que son fils n’est pas indifférent à la présence d’un garçon nommé Daigo… Ce camarade de classe semble avoir une place toute particulière dans le cœur de Hiroki. Mais elle n’est pas la seule à avoir deviné que ce dernier ne s’intéresse pas aux filles de « cette manière-là »  : Yûri, son petit frère, n’est pas aveugle. Et souvent, il s’avérera être le meilleur des alliés !

Mon avis
Le titre indique clairement que le narrateur est un parent. Sans grande surprise, la figure de la mère présente à la maison, gentille et à l’écoute se présente au lecteur. Rien n’a tellement changé par rapport au premier tome sur le fond et la forme. On voit une femme au foyer qui fait le ménage, les courses, la cuisine et qui voit occasionnellement ces copines. Cette situation lui convient très bien. Le mari travaille loin et est peu présent. Quand il est là, il n’hésite jamais à rappeler les notions de virilité, de force, de masculinarisme… ayant bien entendu à l’occasion des propos homophobes et misogynes. Il faut impérativement un personnage qui représente la pensée de base de la majorité des citoyens. Okura montre à travers la figure du père le fait que cette attitude est univers. Le conformisme social induit de nombreux biais pour rejeter ce qui n’est dans la norme. C’est à dire un couple hétéro, de préférence marié avec des enfants. Et certains extrémistes diront avec une religion monothéiste c’est beaucoup mieux. La critique reste légère tout de même. La maman s’amuse de voir les petits détails qui montrent l’affection que porte son fils aîné à son meilleur ami. Il veut aimer les mêmes choses que lui, être physiquement plus à son avantage, partager les même hobbies que lui… Elle apporte aussi ces doutes. Comment Hiroki va t’il faire face à son homosexualité? Pour l’instant, il ne se définit pas encore sexuellement malgré son attirance. Le problème repose majoritairement sur le regard des autres et les commentaires déplacés. Les propos homophobes ne manquent, malheureusement, pas au quotidien. Un homme gay qui est beau est une perte pour les femmes. S’il était moche, cela ne serait pas grave car la laideur reste un critère d’infériorité, de différence apparente. On pourrait le résumer à « je ne suis pas homophobe/raciste/misogyne… mais… « . En général cela se suit par « on ne peut plus rien dire ». Quel dommage que les propos haineux et discriminatoires sont encore dénoncés et montrer du doigt. Un aspect positif est tout de même valorisé à travers le petit frère. La relève est plus ouverte et tolérante. Le frangin trouve cela normal d’aimer qu’importe le genre. Quand des interrogations apparaissent comme c’est quoi aimer?, il comprend en le regardant. Une jolie approche tendre et pleine d’espoir pour l’avenir.

Des enfants qui grandissent, qui veulent être comme les autres et eux-mêmes en même temps tout en se cherchant. L’amour et l’attirance sont au cœur de leur quotidien et de leur identité.

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