On n’est pas des super héros – Delphine Beauvois et Claire Cantais

Ce n’est pas si évident d’expliquer aux enfants qu’il ne faut chercher à être toujours « le meilleur ». Difficile de leur faire comprendre que le plus important c’est d’être honnête avec soi. Et surtout respecter les autres pour ce qu’ils sont.

4ème de couverture
Après On n’est pas des poupées, mon premier manifeste féministe, Delphine Beauvois et Claire Cantais repartent à la chasse aux stéréotypes. Sans périphrases ni métaphores, mais avec beaucoup d’humour et de fantaisie, On n’est pas des super-héros pose les bases de comportements égalitaires et antisexistes.
Au fil des pages, des héroïnes et des héros malicieux fournissent aux enfants des clés pour grandir en s’affranchissant des stéréotypes de genre. Et s’il faut vraiment endosser l’habit d’un super-héros, ce sera pour mener le combat de l’égalité.

Mon avis
Apprendre à se distancier des clichés doit commencer tôt. Très vite, les petits garçons cherchent à être le plus fort, le plus rapide, le plus viril… Les films, les séries, les dessins animés ont tendance en plus à valoriser ce genre d’attitude. On leur apprend très tôt c’est quoi être viril, un vrai bonhomme. Pourquoi ne pas essayer de leur faire entendre un autre son de cloche? Histoire de leur faire un petit peu intégré qu’il n’y a pas de vérité absolu. L’éditeur « La ville brûle » a décidé de consacrer des ouvrages sur ce sujet pour tous les types de public. C’est dans cette démarche qu’émerge « On n’est pas des super héros ». Un livre pour les enfants assez accessible, facile à lire avec peu de texte. Les phrases vont droit au but : « Aimer les câlins et les bisous, ce n’est pas ridicule ». Les garçons ont le droit de ne pas être le plus fort, le plus insensible, le plus méchant, les plus agressif… Il peut choisir de laisser couler, de profiter de moment, d’avoir des moments de tendresse avec ces parents… Est-ce possible qu’un minot puisse changer d’attitude avec un livre? Je ne pense pas car le conformisme social reste toujours le plus fort. Toutefois, il faut permettre de lire autre chose quand même. Une chose m’a tout de même dérangé dans le récit. Pourquoi faut-il sexualisé les enfants? On dit que les idées préconçues ne sont pas forcément les meilleurs idées. Toutefois, un garçon doit avoir une petite copine. L’amour n’a pas de sens à cette âge alors pourquoi insister sur cet aspect? Et pourquoi évoquer l’idée d’être père quand on 4/5 ans? N’est-ce pas un peu tôt cette notion? Surtout pour les garçons où on ne leur apprend pas à jouer à la maman/femme de ménage. Le côté graphique risque d’étonné les puristes. Nous sommes loin d’une forme classique. On voit un mélange de dessins, d’aplats de couleurs et des collages. Cela donne une bonne dynamique à la lecture.

Un petit pas pour apprendre qu’il est possible de penser en dehors des champs classiques de la pensée.


4 commentaires

  1. La société oblige tout le monde à se conformer aux stéréotypes : les filles doivent être coquettes, féminines, jouer à la poupée et les garçons, être forts, jouer au foot, se battre… Quand les gamins jouaient au foot dans la cour de récré et qu’ils se prenaient un coup, ils se roulaient par terre en hurlant… Nous, les filles, nous étions consternées ! 😆

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