Philocomix – Jean-Philippe Thivet, Jérôme Vermer et Anne-Lise Combeaud

Comment pourrait-on définir le bonheur? On entend ce terme assez souvent et chacun y met son imaginaire. Demandons à 10 philosophes de nous donner les clés de compréhension.

4ème de couverture
10 philosophes, 10 approches du bonheur. Je pense donc je suis heureux ! Et si le chemin vers le bonheur passait avant tout par la pensée et la réflexion ? Comment définir le bonheur, à quelle aune le mesurer, existe-t-il un bonheur sans limite ? Replongeons avec humour dans les pensées de dix grands philosophes, de l’Antiquité au XIXe, pour comprendre quelles solutions ils proposent à ces épineuses questions. Que vous penchiez plutôt pour le « Pour être heureux il faut se connaître soi-même » de Platon ou le « il ne faut rien désirer que l’on ne puisse acquérir » de Descartes, voici dix philosophies de l’accomplissement personnel exposées avec précision mais en toute simplicité, pour aborder la rentrée bien armé. Et en bonus, un guide pratique nous rappelle que, s’il n’est pas toujours simple d’appliquer la philo aux situations concrètes de notre quotidien, c’est sûrement la voie du bonheur…

Mon avis
Une personne de mon entourage est exaspérée d’aider son fils dans ces cours de philosophie. Il n’arrête pas de répéter que cela ne sert à rien contrairement aux mathématiques, à la physique… Et quand j’ai j’étais jeune, je me disais toujours l’inverse. La philosophie incitait à la réflexion de tout ce qui nous entoure alors que les maths, jamais. Et les années passants, mon opinion n’a pas changé. Comment aider cette personne à voir la force des mots face à ceux des chiffres? Qu’elle est l’outil le plus pratique pour faire découvrir un sujet? La bande dessinée s’impose comme une évidence. Après Economix, Logicomix, Psychologix, Quantix, Infinix… nous trouvons Philocomix. Trois scénaristes se réunissent dont un agrégé de philosophie pour faire découvrir 10 philosophes autour de 10 approches de bonheur. On a l’impression que c’est un impératif à réussir d’être heureux. Surtout qu’en général, on fait un lien entre achat et bonheur. Une idée qu’adore diffuser les industriels pour gagner de l’argent. Le besoin de conformisme quelle manne financière. Mais ce n’est pas le sujet ici. On va aller à la rencontre d’Epicure, Platon, Sénèque, Montaigne, Sénèque, Kant, Pascal, Bentham, Schopenhauer et Nietzsche. Ces hommes ont tous une vision du monde assez singulière et ils pensent que seuls eux possèdent la vérité vraie. Et dire que les humains ont la clé entre les mains en se satisfaisant ce qu’ils ont au lieu de jalouser les autres. Mais ne croyez pas que l’ouvrage est moralisateur. Bien au contraire, l’humour est au rendez-vous aussi bien dans les mots que dans les dessins. En plus, ils se permettent quelques anachronismes comme l’aspirateur qui rend heureuse quelques femmes. La femme n’a pas trop le droit à la parole car elle reste très longtemps un être inférieur même dans une démocratie. Elle peut être une bonne compagne éventuellement. Certains comme Descartes trouve une extase intellectuelle avec la foi. D’ailleurs, les créateurs du livre utilise assez intelligemment des logigrammes/diagrammes de décisions. On sent l’influence du travail en entreprise. Un schéma vaut souvent un très long discours. Une lecture drôle, pertinente et qui est assez bien construit pour une mise en bouche. Si le lecteur est convaincu, il pourra continuer avec la suite.

S’initier à la philosophie via la notion du bonheur, rien de tel pour être heureux. Prêt à s’activer les neurones?

12 commentaires

  1. Génial ! Je n’ai jamais eu de philosophie à l’école, de la sociologie oui, mais pas de philo. Je vais noter la bédé ! Il est plus intéressant de réfléchir par soi-même que d’ânonner que 1 + 1 = 2 🙂

    • tu as eu de la socio et pas de la philo. C’est très étrange. Tu avais le choix? Ou est-ce qu’au lycée c’est optionnel tout court?
      On apprend que 1 et 1 ne font pas deux. 🙂

      • Heu… ben… hum… à mon époque (me voici vieille), on avait des math, français, sciences humaines (histoire géo, rien de plus), religion (ben oui) et néerlandais (beurk !). J’avais aussi compta parce que c’était mon option, économie (l’horreur), informatique (sur des antiquités !!! à l’époque, le 4.86 était le summum du PC, impayable pour l’école. Ensuite est venu le Pentium 1).

        Ben voilà, pas terrible !!!

      • tu avais cours de religion à la place de la philosophie. C’est une façon de penser l’homme dans le monde. Tous les citoyens belge ont religion? et c’est toutes les religions ou celles d’état?

      • Je ne sais pas si les cours de religion sont toujours obligatoires, je me demande s’ils ne les ont pas changé en « éducation civique » pour ceux qui ne voudraient pas se bouffer de la religion catho en raison de 2h/semaine.

        Nous avions des profs un peu bigotes, on étudiait les textes quasi mot pour mot, je n’aimais pas ça du tout ! Niveau réflexion, un chien aurait eu plus de réflexion vis à vis de la marque de ses croquettes que nous aux cours de religion (catho, rien que catho, on a juste vu un peu les grandes lignes des autres, mais grandes, hein, les lignes !!!).

      • En Moselle, il y a des cours de religion mais de deux religions monothéiste et cela s’ouvre à la troisième. Ce sont des représentants religieux qui viennent en classe républicaine faire de la propagande. Et les parents qui refusent vont en perme. Mais peu refusent, merci la pression sociale.

        La Belgique n’est pas une démocratie laïque?

      • Si, exactement nous sommes une monarchie constitutionnelle où le roi est celui du peuple et non du pays, mais c’est laïc sans vraiment l’être. Mon école était catho, si tu voulait une neutre, tu avais les Athènes, mais le niveau n’était pas toujours le meilleur. Nous avions des crucifix dans les classes et même une chapelle ! Du temps de ma mère, il y avait des nonnes qui dirigeaient, plus de mon époque et maintenant, la chapelle n’existe plus ou ne sert plus. Cours de religion catho, point barre et si t’était pas d’accord, tu allais ailleurs, mais personne ne rouspétait, pour les 2h semaine qui pouvaient te permettre de remonter ta moyenne générale 😆

        Quand tu inscris tes enfants dans une école catho, tu ne dois pas ensuite te plaindre des cours de religion…

        Comme certains le font… ils se faisaient soigner dans un hosto catho et puis ils hurlaient que « pas de crucifix dans les chambres »… Heu ? Idem avec les écoles, si c’est une catho, tu dois accepter les cours de religion catho…

      • en effet, si se sont des écoles catholiques, cela est plus normal d’avoir des cours de religions. Mais cela veut dire que l’état soutien les écoles catholiques dans l’enseignement alors.
        En France, il y a des écoles privées catholiques, mais les cours de religion sont optionnels car la grande majorité des élèves ne sont pas croyants. Le niveau est en général meilleur. L’état subventionne ces écoles. Il aide aussi d’autres écoles religieuses qui ne sont pas ouvertes aux familles non croyantes et non pratiquantes. Toutefois, ces dernières le fonctionnement reste opaque.
        Il y a encore des hôpitaux gérés par l’église ?
        C’est un pays très croyant au final.

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