En Palombie, une jeune femme découvre un animal des plus surprenants. Elle va partager en image la vie quotidienne du Marsupilami. Une aventure qui va en ravir plus d’un.
4ème de couverture
Seccotine organise une conférence pour y annoncer qu’elle a découvert une famille de marsupilamis dans la forêt palombienne.
Mon avis
Les fans de Franquin vont m’envoyer des gommes et des crayons de mines au visage. En effet, l’ouvrage est sorti dans les années 70 avec son lot d’idées reçues de l’époque. Comment avoir un regard neutre même si l’on connaît le contexte? On ne sait jamais si c’est un jeu de les utiliser pour s’en moquer, si c’est un reflet de la réalité ou si c’est ce que pense vraiment le scénariste. Après, à réfléchir si l’on souhaite vraiment avoir la ou les bonnes réponses. Seccotine est une femme, blonde, mince, très jolie et un peu bête qui est une exécrable conductrice. N’entendons nous toujours pas « femme au volant mort au tournant »? Les statistiques prouvent que ce n’est pas le cas. Mais les mauvaises langues disent que se sont elles qui causent les accidents. Les gros plans montrent une femme qui a peur pendant la projection qui se met à hurler, à pleurer et même va tomber dans les pommes. Aucun doute que la faiblesse de la femme est très bien illustré. Heureusement que l’on ne va pas nous dire que c’est à cause de la plus petite taille de son cerveau. Le constat n’est pas plus glorieux lors du documentaire qui retrace la vie d’un mâle et d’une femme Marsupilamis en Palombie. Les clichés de genre de genre sont à leur paroxysme. Le mâle séduit surtout quand il montre son côté violent, certains diraient sa virilité. La femelle, elle fait attention à sa toilette, marche sur le bout des pieds et possède une forme de poitrine. Pourquoi toujours vouloir mettre un comportement humain sur les animaux? Est-ce que sans cela cet animal fantastique serait moins drôle et attachant? Je crains que non. Pour finir sur les points qui me font tiquer, c’est la représentation de l’asiatique dans le deuxième récit nommé : « La foire aux gangsters ». Une fois encore il y a un accent du cliché de l’asiatique et il est vraiment de couleur jaune. En effet, on retrouve cela aussi dans Lucky Luke. Néanmoins, Yoko Tsuno parle couramment sans toc de prononciation. Est-ce parce qu’elle est japonaise et non chinoise? Faut-il souligner vraiment la différence dans ce monde blanc?
Sinon, l’album apporte aussi d’autres choses. André Franquin montre une évolution de la prise de conscience sur la nature et sa protection. Déjà, il commence par faire référence aux documentaires qui tournent encore de nos jours de « Connaissance du monde » qui permettaient à tous les citoyens de voir le monde. Dans la bande dessinée cela s’appelle « Découverte de notre monde ». Les lecteurs pourraient facilement faire le lien. Seccotine arrive à suivre un animal très rare avec le marsupilami et rend compte de son adaptation dans son milieu naturel. Elle fait une sorte de démarche scientifique en apportant des preuves en images et en les commentant. « Ce sont des oeufs! Des oeufs d’une forme étrange! Il est donc prouvé, mesdames et messieurs que l’animal qui intrigue tant la science est ovipare. Je sais que les savants ne me pardonneront pas de n’avoir pas soustrait l’un de ces oeufs pour le livrer à leur analyse, mais je ne pus me résoudre à cette cruauté!… Je ne conseille d’ailleurs à personne de tenter l’exploit… » Puis elle pousse l’analyse dans le milieu naturelle, imaginaire soit en prenant en compte aussi bien la flore et la faune et l’équilibre entre chaque. Le Marsu qui est chez Spirou et Fantasio n’est pas le seul de son espèce. Pour autant, son nom est celle de son espèce. S’il avait été une femelle, son identité aurait pris un -e. On voit de nombreux animaux dont le jaguar qui sert d’ailleurs d’objet pour les blagues répétitives. Il ne faut pas oublier que c’est une bande dessinée de divertissement et d’humour quand même. On s’amuse un peu en regardant un documentaire pour adulte. La deuxième histoire propose une aventure plus classique et standard où l’on peut voir Gaston Lagaffe, toujours aussi maladroit.
Et si un documentaire animalier fictionnel avait un autre objectif que présenter un nouveau personnage? Si derrière le marsu se cachait une prise de conscience?
Oh, je l’aime beaucoup cet album !
Je l’ai lu car il est souvent mis dans les bd qui traitent de la nature, de l’environnement, des animaux… C’est bien de l’analyser avec le regard moderne.
Toi qui es une fan de cette série et des vieilles séries-franco belge, tu as le souvenir d’autres albums qui parle de la nature, écologie, développement durable…
Franquin, dans un Gaston, parlait d’écologie à fond ! Un précurseur, à l’époque.
Je vais devoir me remettre à Gaston Lagaffe. Je n’ai jamais aimé ce personnage et la série. Qu’est-ce que l’on ne fera pas pour son mémoire de fin d’année 🙂
Je vais effacer ce commentaire de ma mémoire, faire comme si je n’avais jamais lu ça ! 😆
Puis je vais aller pleurer parce que j’aime Gaston ❤
Cela fait au moins 20 ans que je n’ai pas lu un tome. Peut-être ou pas que je vais changer d’avis 🙂
PTDR