Jack n’est pas un garçon comme les autres. Il possède une capacité qui est à la fois une malédiction et un don. Mais quand ces camarades viennent à disparaître, il s’avère bien utile.
4ème de couverture
Jack est un jeune garçon. Mais parfois, c’est aussi un singe, un ours ou un paresseux. Parce que depuis qu’il est né, Jack a le pouvoir de se transformer en n’importe quel animal, et tout le monde trouve ça normal ! Même s’il n’a jamais prononcé le moindre mot, Jack est extraordinaire et vit une existence ordinaire avec ses parents dans un village au milieu de la forêt… Une vie paisible qui se retrouve tout à coup troublée par des disparitions inexpliquées d’enfants.

Mon avis
Dans les dessins animés ou dans la bande dessinée, il est courant de voir des enfants qui possèdent des supers pouvoirs. Ils peuvent voler, porter des charges lourdes, aller vite… Mais Kid Toussaient lui a décidé de donner à son héros la capacité de se transformer en l’animal de son choix n’importe quand. Comment c’est possible? Le scénariste ne s’attarde pas du tout sur cette partie du moins dans le premier tome. C’est le seul dans son entourage à pouvoir faire cela et tout le monde trouve cela normal. Après certains de ces amis n’apprécient pas trop. Une façon de montrer la différence qui est visible et invisible à la fois. La difficulté d’être accepté est présente. Toutefois Jack n’est pas un adolescent qui doit gérer la pression sociale et les hormones. Le petit blondinet étudie à l’école primaire. Il se sent un peu seul aussi dans la cours de récré qu’à la maison. Et quand ces copains de classe disparaissent, il mène discrètement l’enquête grâce à ces dons. Les animaux possèdent des capacités qui lui donneront des indices. Grâce à lui, tous les parents vont retrouver leur progéniture. L’esprit de la forêt va leur faire la morale car on l’a détruit et personne n’est là pour la défendre. Y a t’il besoin de plus de centres commerciaux et des places de parking? Une éthique et une conscience vont toucher les personnes présentes qui vont faire front et bloquer le projet. Les esprits de la forêt allié aux hommes peuvent faire de grande chose. Du moins, cela fonctionne très bien dans une fiction. Le rythme est très soutenu ce qui limite le développement de la psychologie des personnages. On donne tout, tout de suite aux lecteurs afin qu’il n’est jamais le temps de dire ouf. C’est dommage car on reste avec une sensation de non-abouti. Les sujets ne manquent pas entre la difficultés de s’insérer à l’école, l’absentéisme des parents, la destruction de la nature, la diversité des animaux… Miss Prickly propose un univers graphique très riche, très complet et très coloré. Elle s’amuse à ne pas faire des cases parfaitement rectangulaires et d’insérer des motifs pour les transformations. On sent beaucoup de créativité pour être fidèle au dynamisme du texte. A la fin de l’ouvrage, on trouve le nom des animaux pour permettre aux enfants de mettre un nom sur ce qu’il voit. Il aurait peut-être été plus didactique de mettre le dessin en face d’un nom et de mettre quelques informations sur les aptitudes de l’animal. Une forme de cahier pédagogique qui accompagnerait une démarche qui apparaît pédagogique et écologique.
Un livre qui devrait plaire aux enfants à partir de 9 ans qu’ils voudront partager avec leurs amis.