Se sont les vacances et Titouan va les passer avec son père. Une première qui va se faire avec un peu d’appréhension des deux côtés. Vont-ils trouver un terrain d’accord?
4ème de couverture
Titouan a retrouvé son papa et embarque dans son van pour les vacances. Au programme des réjouissances : plage, surf et… initiation à la vie en communauté au sein d’un groupe éco-révolutionnaire. Alors que Titouan n’a toujours pas complétement digéré la séparation de ses parents, le voilà face à un père blagueur, survolté, mais un peu perdu quand il s’agit de transmettre des valeurs à son fils. Les deux garçons vont devoir s’apprivoiser et réapprendre à se connaitre. Heureusement, pendant son séjour, Titouan fait aussi la rencontre de Fabien et Loulou. Déjà accoutumés à la vie en communauté, ses deux nouveaux amis lui font découvrir les merveilles alentours et notamment un vieux bateau accessible uniquement à marée basse où ils établiront leur QG. Du rire, des sentiments et de l’action pour ce deuxième tome de Titouan qui confirme son statut de série d’apprentissage euphorisante.
Mon avis
Les parents de Titouan se sont séparés. Maintenant chacun vit sa vie de son côté. Le jeune garçon reste aux côtés de sa mère et sa grand-mère. Elle le pousse sans cesse à l’école et il n’apprécie pas vraiment. Les vacances avec son père promettent de l’aventure et du stress. Et très vite, ils vont faire face à des déconvenues. Comme le paternel veut suivre des concepts écologiques par conséquent il vit avec une sorte de communautés hippie qui remet en cause l’école publique et la nourriture industrielle. Une vision bien entendue assez cliché qui est assez loin de la réalité. Pour faire plaisir à des enfants, les adultes cèdent sur leurs principes comme s’ils avaient été qu’une passade. C’est dommage de critiquer ainsi des choix de vie surtout pour les remettre en cause. Ne peut-il y avoir de juste milieu? Cet univers reste une toile de fond pour raconter les péripéties du pré-adolescent qui suit aveuglément un petit groupe et qui se cherche. Une discussion entre père et fils va mettre les choses au clair et créer un lien plus fort. Paul Drouin a décidé de faire ces personnages principaux avec de grands nez qui ne sont pas rappelés Pinocchio. Une représentation qui déroute d’autant plus que les autres ont des visages anthropomorphiques. Est-ce une façon d’inciter le lecteur à se focaliser que sur une famille? Est-ce une façon de dire qu’un est supérieur à l’autre? En tout cas, même si la fin est bien amenée pour inciter à lire la suite, on peut s’arrêter là sans scrupule.
Une bande dessinée qui déconcerte aussi par son apparence que son fond.