Psychologie des foules – Gustave Le Bon

Est-ce que l’on peut gérer des foules? Est-ce que l’on peut les manipuler pour les faire agir d’une certaine façon? Une bonne analyse permet de une meilleure influence.

4ème de couverture
Robespierre, avocat pénal prodige, a un sens aigu de la justice. Sa grande éloquence et le nombre croissant de cas où il vient en aide aux plus faibles lui valent la réputation d’être  » l’avocat des pauvres « . Afin de corriger les contradictions de la société et sauver les défavorisés, il en vient à manipuler une foule de fanatiques lors de la Révolution française. Mais ce qu’il en résulte correspond-il vraiment à ses attentes ?

Mon avis
L’idée d’adapter des ouvrages assez connu pour leur approche sociologique, psychologique, littéraire en manga est originale. Kuro avec sa collection Kurosavoir a fait un choix judicieux pour mettre à disposition des textes que certains n’iraient pas lire. Ainsi on peut trouver « Je pense, donc je suis. D’après le Discours de la méthode » de Descartes, « Le capital » de Karl Marx ou « Ainsi parlait Zarathoustra » de Friedrich Nietzsche. Un choix assez audacieux au vue du catalogue. Je n’ai pas hésité trop longtemps à choisir « Psychologie des foules » de Gustave Le Bon (1841-1931). Est-ce si facile de manipuler une masse? « L’affirmation, la répétition, la contagion ce sont les trois techniques qui me conféreront du « prestige ». L’analyse semble sans appel. Lorsqu’on regarde comment les fakes news ou les discours politiques on retrouve de cela tout de même. Les médias ne sont pas en reste puisque se sont eux qui transmettent en partie les informations. « La foule utilise plutôt ses réflexes plutôt que son esprit. Un mensonge fascinant vaut mieux qu’une vérité incommodante. » Certaines phrases font mouches et restent très compréhensibles. Par contre, c’est dommage que l’éditeur n’a pas indiqué le nom de celui qui a adapté le texte du livre et ni celui du dessinateur. Parce que du côté de fiabilité historique, on voit des grandes prises de liberté. On ne cherche pas à montrer la vérité plutôt une ambiance violente de l’époque. Côté graphique, on constate quelques soucis de proportion soit sur les visages ou soit sur le rapport visage/corps. La plupart des yeux ne sont pas comme dans les mangas. L’alternance entre les deux ne nuit pas à la lecture. Au final, la déception est au rendez-vous car trop de largueur sont prises aussi bien avec le fond, le contexte et la forme. Je ne poursuivrai pas la suite de la série.

Une série qui se veut hardi. Mais à trop vouloir simplifié, on en oublie le message que l’on veut transmettre.

L’avis de La pomme qui rougit : « En bref, j’ai beaucoup aimé la psychologie des foules grâce à ce manga. Je pense qu’enseigner les bases d’un principe de cette manière à la nouvelle génération est géniale ! Elle peut permettre de donner envie de lire l’œuvre originale, comme tout simplement faire comprendre les bases à des jeunes qui auraient pu être dégoûter en lisant le roman d’origine, qui parfois est compliqué à comprendre. »


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