Iznogoud Président – Tome 29 – Nicolas Canteloup, Laurent Vassilian et Nicolas Tabary

Iznogoud a décidé d’être en adéquation avec son époque. Il ne veut plus être calife à la place du calife mais président à la place du calife. A t’il plus de chance de réussir?

4ème de couverture
Dans cette histoire les scénaristes ont imaginé pour Iznogoud un nouveau stratagème pour prendre la place du calife : devenir président à la place du calife ! Dans Bagdad la Magnifique, Haroun El Poussah, le calife a une idée : organiser des élections pour rendre officiellement le pouvoir au peuple. Mais sans opposant, pas d’élection. Iznogoud est donc désigné pour être l’adversaire (pour rire) du calife. Un adversaire auquel le calife fait confiance : « Tu me laisseras gagner, mon bon Iznogoud ! ». Iznogoud, fidèle aux valeurs qui ont fait sa réputation, n’a qu’une idée sous le turban : trahir la confiance du généreux calife : conseillers véreux, beautés fatales, poisons et maléfices… Tous les ingrédients sont là pour que soit menée tambour battant la campagne électorale. Une seule question : Iznogoud parviendra-t-il enfin à se faire élire pour devenir président à la place du calife ? Cet album des aventures d’Iznogoud renoue avec la grande époque des histoires de l’ignoble vizir écrites par René Goscinny et dessinées par Jean Tabary. Nicolas Canteloup et son complice Laurent Vassilian ont écrit un scénario fidèle à l’esprit et à l’humour de René Goscinny. Les ingrédients qui ont fait le succès de cette série mythique de la bande dessinée sont utilisés et revisités avec brio : les calembours et les gags se bousculent et le trait de Nicolas Tabary, bon sang ne saurait mentir, est mené de main de (fils de) maître.

Mon avis
Il est très rare que des vieilles séries puissent garder leur qualité avec le changement d’auteurs. On voit le massacre d’Astérix et Obélix. Mais comme ce n’est pas le cas de toutes les séries, parfois je laisse sa chance aux héros de mon enfance. Si l’on n’est pas sensible à l’humour Nicolas Canteloup, il vaut mieux passer à côté de cette bd. D’autres humoristes comme Laurent Gérra se sont essayés à la contribution d’un scénario et rarement le résultat se montre concluant. Les éditeurs ne les laissent pas seul puisqu’ils sont toujours accompagnés d’un professionnel, ici Laurent Vassilian. A croire qu’il faut avoir comme métier de faire rire pour être capable d’écrire des blagues et des jeux de mots. Malheureusement tout le monde ne pas être aussi brillant et ingénieux que Goscinny. Les pages se tournent avec un ennui assez lassant. Même quand on comprend et on voit la plaisanterie, on reste navrée de cette facilité, de ce manque de subtilité. Les clins d’oeil avec les politiques actuelles restent flagrants et apportent relativement peu de chose à l’histoire globale. La satisfaction apparaît lorsqu’on arrive enfin à la dernière page. L’album connaîtra éventuellement un regain d’intérêt à l’approche des élections présidentielles. Côté graphique, Nicolas Tabary joue parfaitement le jeu car l’œuvre garde son jus de l’époque. Le classicisme reste au rendez-vous. Néanmoins, elle ne mérite nullement sa place dans sa bibliothèque et doit aller se ranger dans la case oublie. Une lecture qui me confirme qu’il faut éviter de lire des bd où l’on tente de faire du neuf avec de l’ancien et en moins bien.

Une lecture décevante qui confirme que les humoristes ne sont pas les clés d’un ouvrage drôle et inventif.

2 réflexions sur “Iznogoud Président – Tome 29 – Nicolas Canteloup, Laurent Vassilian et Nicolas Tabary

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