Mes presques riens – Mathilde Lemiesle

Que diriez-vous de descendre dans le coeur d’une femme? Vous apprendrez à comprendre les fausses couches. Prêt à découvrir l’intimité des femmes.?

Mathilde est une femme ordinaire, du moins en apparence. Elle rencontre un homme avec qui elle construit une vie de couple. Puis vient poindre l’envie d’être mère malgré que toutes ses conditions idéales ne soient pas réunies. « C’est à cette époque qu’on décide d’avoir un enfant ». Seulement l’idée de faciliter n’est pas vraiment d’actualité. Il fallut quatre fausses couches avant d’avoir une petite fille. Des étapes à dépasser à chaque fois. « C’est un petit deuil à faire : d’un bébé, d’une vie à trois, de moi en maman ». A chaque fois, tout un flot d’émotions plus fortes les unes des autres. Le plus difficile la première fois est de ne pas vraiment de savoir pourquoi cela arrive, si c’est normal. Le chiffre n’est pas anodin puisque des scientifiques estiment qu’ « une grossesse sur quatre se termine en fausse couche ». Au final, cela concerne énormément de femmes. En plus, la fausse couche peut avoir plusieurs formes comme perdre du sang ou pas. Un embryon mort peut rester dans le corps et dans ce cas, il faut l’aider à s’en sortir. Il existe plusieurs possibilités. Après cette première étape, à nouveau l’espoir revient. L’embryon va-t-il être viable ? va-t-il s’accrocher? Une culpabilité totalement féminine se met en place. Qu’est-ce qu’elle aurait pour mériter ça ? Partager sa souffrance avec d’autres personnes dans le même apaise un moment. L’impatience de réaliser un rêve et le désespoir face à l’échec trouvent un peu de réconforts avec celles qui le vivent également. Le plus difficile reste d’avancer au jour le jour, le ventre vide. Un jour, peut-être, le mirage deviendra réalité.

Mathilde Lemiesle met les pieds dans les plats avec autant de réalisme et précision que possible. Les ouvrages à destination du grand public qui évoque les fausses couches ne sont pas légions. Alors rien de tel qu’un témoignage pour donner les mots justes et les émotions vraies pour raconter. Elle décrit son long parcours avant de concrétiser son rêve et les épreuves qu’elle a traversé lui ont premier de comprendre. Etre une femme reste une aventure car notre morphologie nous impose bien des choses. Et comme un certain nombre de sujets, ce qui concerne les femmes restent sales, secrets, tabous… Puis pourquoi faudrait donner plus d’informations à celles-ci cela serait discriminatoire par rapport à ces messieurs qui ont juste le droit à un doigt dans l’anus à un certain âge une fois par an. On pourrait entendre, encore une histoire de bonne femme, seulement un enfant ne se fait souvent pas seul. Le soutien de l’autre est nécessaire et lui aussi doit comprendre face à l’étrange et surtout pour ne pas non plus culpabiliser sa compagne. Des groupes de paroles aident en prônant l’écoute, le partage, le non-jugement et la bienveillance. Le tourment reste et s’amplifie quand l’entourage annonce la bonne nouvelle. Colère et jalousie deviennent des compagnes de Mathilde. Toutes les personnes qui sont passées par là se reconnaîtront sans souci. Vous l’aurez compris un ouvrage qui se partage qui ne concerne pas qu’un seul type de personne mais chacun d’entre nous.

Plus qu’un livre sur les fausses couches, un petit guide pratique sur la souffrance, la douleur et la volonté d’arriver à ces rêves.

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