La petite faiseuse de livres – Tome 3 – Miya Kazuki, You Shiina et Suzuka

Quand le livre n’existe pas et que l’on a été bibliothécaire, cela pose problème. Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Maïn va tout faire pour le créer même dans la peau d’une enfant.

Maïn a repris du poil de la bête depuis qu’elle s’est réveillée dans la peau d’une petite fille malade dans un autre monde. Sa passion pour la lecture ne l’a pas quitté. Comme elle a été une bibliothécaire assidue et passionnée, ses connaissances concernent de large domaine. Grâce à cela, elle peut donner à son quotidien de jeune fille issue d’une famille moyenne, pauvre, un peu plus de peps. D’après ces souvenirs, elle créée un shampoing 2 en 1 pour avoir des cheveux brillant. Elle s’inspire de la cuisine japonaise pour faire de la cuisson vapeur et utiliser du bouillon. Sa curiosité et sa soif d’apprendre lui permettent d’avoir un statut d’apprenti lui demandant de lire et d’écrire. En rendant service, on lui service aussi. Grâce à ça et l’amitié avec Lutz, elle veut inventer le livre avec des feuilles de papier. Grâce à son cerveau et ces muscles à lui le projet progresse. Ils vont même signer un contrat magique avec un notable. Le bonheur lui ravie le coeur. Pourtant Lutz ne semble pas si satisfait que cela, bien au contraire. Qu’est-ce qui peut le contrarier à ce point?

Miya Kazuki arrive à garder la même énergie à chaque tome. Le personnage principal avec Maïn est toujours plus attachant. Car sous son air d’innocente enfant se cache une femme qui a eu une vie avant. Elle doit transposer son savoir à sa condition physique assez fragile et aux matériaux possibles dans son monde. Pour laisser une trace des mots, elle est prête à tout. L’occasion pour la scénariste d’aborder intelligemment l’évolution des pratiques et des matériaux autour de l’objet livre. On va passer de la peau d’animaux à des fibres végétales avec l’évolution de l’encre. Et nous ne sommes pas encore au développement de l’imprimerie. Une approche concrète de la fabrication d’un objet qui nous semble très commun. Aucun doute que les passionnées de lecture soient touchés par cela. Même celles qui sont passées à la révolution technologique. Une autre chose va faire son entrée est la notion de magie qui n’a pas été encore traité. Apparemment les gens de la haute société possèdent des dons. Une façon élégante d’évoquer les inégalités sociales assez importantes. Les règles sont établies et il est difficile de les changer. Lutz voudrait devenir marchand. Pour cela, il doit perdre alors son statut de citoyen et devenir un étranger. La notion de valeur sociale est bien évoqué, tout en subtilité. Chacun doit rester à sa place et pourtant Maïn veut évoluer. Arrivera t’elle à changer même de façon infimes les règles?

Un tome qui se lit d’une traite et qui donne envie d’en savoir plus.

L’avis Les voyages de Ly : « La construction est intelligente, les thèmes sont forts, et Maïn est terriblement attachante et un modèle. Elle est très présente pour les siens, volontaire, et défend ce qui lui tient à coeur. »

L’avis Les blablas de Tachan : « L’intrigue est bien menée, nous sommes presque à mi-chemin et on a bien avancé. Je pense que la suite nous réserve encore de belles surprises. »

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