Que diriez-vous de voir l’urbex autrement? Et pourquoi pas à travers le regard d’une jeune fille curieuse et aventureuse? Laissez-vous surprendre et suivi le « Canevas ».
Elle aime visiter ces maisons abandonnées qu’importe l’interdiction de sa mère. Mais cette fois, c’est vraiment différent. Une voix s’adresse à elle en lui racontant le passé du lieu. La maison lui parle directement. Impossible, quelqu’un doit lui faire une plaisanterie. La jeune fille demande une preuve de ces dires. Voilà qu’un profond vrombissement fait bouger le sol. Que se passe t’il? Quelque part plus loin, un être étrange émerge avec des sbires qui le suivent. Pas de chance pour eux, ils arrivent dans le jardin d’une petite mamie qui prend le thé avec une amie. Mme Chaton a très vite compris le pouvoir de cet homme qui a reçu le signe que c’était l’heure de l’apocalypse. Ainsi elle l’a pris à ces côtés pour faire la quête pour le toi de l’église. Tout refus se transforme en tas de cendre sur le trottoir. Un argument non négligeable qui change la donne. Bien plus qu’elle ne pourrait le croire. L’étrangeté ne se limite pas à cela puisque la maison a pris sa liberté en s’envolant du sol avec l’adolescente à son bord. Après tout, maintenant qu’elle sait qu’elle va aller au pensionnat, autant faire une vraie folie. Une discussion va se faire avec la maison avec vérité et confiance. Autant satisfaire sa passion de l’urbex tout en connaissant la véritable histoire de cette construction et de ces habitants. Puis d’autres maisons débarquent, la solidarité ont un sens pour elles. Est-ce le début des problèmes? En tout cas le maire baisse les bras tout comme le diable car ils en ont marre de faire face à l’imprévu. Que va t’il alors se passer? Comment sortir de l’improbable? Faut-il s’en sortir?

On se sent intrigué dès la première case. Car dès que l’on voit ces pieds qui avancent dans la nature, on sait que l’on va nous emmener quelque part où l’on en pas souvent. Le rendu crayonné juste en noir et blanc nous montre déjà une prouesse graphique dans la capacité de créer des volumes rien qu’avec des hachures. Et on se demande où est-ce ces pas vous nous mener et là, la déception n’est pas du tout au rendez-vous. Surtout que très vite, dans un jeu de va et vient, on va à la rupture avec des couleurs aux feutres avec des personnages ainsi que des situations assez exceptionnelles et complètement loufoques. L’avantage est la présence de l’humour malgré le contexte chaotique. Et cela dés le début avec ce duel de regards entre le mal contre une mamie. Le gagnant n’est pas forcément celui que l’on croit. Et nous ne seront pas au bout de nos peines dans les rebondissements. Tim nous surprend autant pour son talent graphique que sa capacité à raconter des histoires au combien farfelues et capillotractées. Il fallait beaucoup d’ingéniosité pour parler de l’urbex, des vielles bâtisses, du mal-être adolescent, du caractère bien trempé de certaines personnes âgées, l’intolérance, … Et aussi des choses moins terre à terre comme les esprits, le mal, les extraterrestres… Le tout se mélange avec une cohérence délicieusement déroutante et drôle. C’est un plaisir de tourner les pages tellement tout est si pertinent dans la folie collective. L’artiste à l’oeuvre n’est pas à son coup d’essai puisque son style se retrouve dans sa trilogie personnelle : « Un feutre dans ma limonade ». Vous l’aurez compris, voilà un artiste à suivre impérativement pour prendre notre dose d’extravagance.
Une lecture à faire, à partager pour rire, rêver et espérer. Rien de telle qu’une bd qui sait critiquer les travers d’une société en y insufflant beaucoup d’espoir et d’esprit.
Lire les premiers chapitres en ligne et trouver l’album à avoir dans sa bibliothèque.

Toutes les bulles sont écrites en rouge ? Qu’est-ce que ça fait mal aux yeux !!!…
non toutes les bulles ne sont pas en rouge rassure toi 🙂
Bonjour PatiVore !
Les textes ont des couleurs différentes à chaque chapitre. Des fois c’est rouge, des fois c’est bleu, vert… Il y en a pour tous les goûts ! Sinon, la moitié de la bd est en couleur, et l’autre partie est en noir et blanc, ça repose les yeux… 🙂
Tim
Je ne peux pas dire mieux que l’artiste en personne 🙂 Merci Tim
Bonjour Tim, merci pour ces informations, je me laisserai tenter par Canevas donc 😉