Est-que les ombres du passé peuvent changer des personnes dans le présent ? Est-ce que la rencontre avec des esprits peut donner envie de faire de la musique punk ? Toutes les réponses vous seront données par le groupe The Black Holes.

L’esprit punk coule dans leurs veines. Ou du moins, une musique assez expérimentale fait vibrer Gloria, Laura et Christina. Elles trompent ainsi leur ennui propre à l’adolescence. Avant, elles ne savent pas jouer d’un instrument. Comme si c’était important. L’important c’est de donner du son à ce qu’elles ressentent, leur tristesse, leur colère, leur mal-être… Une faille temporelle met en lien deux jeunes filles à 160 ans de différence. Une jeune fille de bonne famille ne peut écrire des histoires d’horreur, parler de rencontre avec un mort ou trouver une pierre mystérieuse. Elle doit absolument cacher sa connexion avec des esprits, les papillons et les étoiles. Ces textes ressortent plus tard sous une nouvelle plume, complétés de réflexions de Stephan Hawkins. La chanteuse du groupe The Black Holes (Les trous noirs) ne comprend pas toujours ce qu’elle chante. Cela la dérange un peu et l’intrigue. Mais au final, ça donne quelque chose de mystérieux et puissant. Dommage personne ne pourra jamais les entendre pour une question de droits d’auteurs. Les morts anonymes peuvent-ils se plaindre ?

La bande dessinée débute par un texte de Juan Diez Canales. Un choix judicieux qui permet d’être moins surpris par l’univers très atypique et singulier de Borja Gonzàlez. Il parle avec beaucoup de poésie et de tendresse de ce qui nous attend. On sait que l’on ne comprendra pas tout et ce n’est pas grave. Il faut simplement se laisser porter par ce monde assez mystique et mystérieux. On le découvre aussitôt la première page avec ces aplats de couleurs nets et vives ainsi que cette femme sans visage et sans doigts. Puis on se laisse porter dans ce monde étrange où deux époques se rencontrent et parfois se superposent. Les tenues sont différentes mais le graphisme ne change pas et la gamme de teinte reste la même. Impossible de rester insensible à ce récit qui trouble par sa structure que par son contenu. Ne pas toujours chercher de sens demande un peu d’effort. Mais j’avoue avoir été séduite par la complémentarité des couleurs et des apparitions un peu étonnantes. Je regarde des cases en les trouvant à la fois intrigante et bien conçue. Borja Gonzàlez fait référence à Stephan Hawking qu’elle admire. « Un trou noir, c’est une porte ouverte vers un autre univers ». Cette citation correspond très bien aux sentiments d’inattendu et d’énigmatique ressentis avec l’importance du ciel et de la nature.

Une bande dessinée déconcertante qui saura vous guider vers un chemin de l’improbable.

2 réponses à « The Black Holes – Borja Gonzàlez »

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    […] Peiffert et Benjamin Carré 66. Un clou dans le bec – Emmanuelle Teyras et Maxime Poisot 67. The Black Holes – Borja […]

  2. Avatar de Bilan culturel août 2019 | 22h05 rue des Dames

    […] 1. The Black Holes – Borja Gonzàlez 2. Les chasseurs de rêves – Tome 2 – Haro sur le Tigronimbus – Martin […]

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