Piet Mondrian se passionne pour la peinture. Ce qu’il préfère se sont les lignes droites et des couleurs intenses. Mais l’époque est à la figuration et il doit dessiner des fleurs pour vivre. Heureusement qu’il peut profiter de la danse.
Antonio Lapone et Jean-Philippe Peyraud ont un point commun. Tous les deux possèdent une photo de l’atelier de Mondrian sur laquelle on voit une fleur. Un signe du destin qu’ils devaient travailler ensemble sur un projet sur ce peintre. Et aussi diriger l’histoire sur cette fleur qui tranche au milieu des lignes droites de l’oeuvre de l’artiste. Alors le dessinateur et le scénariste allient leur talent pour nous conter un moment de la vie de Piet Mondrian à Paris.
Suite au décès de sa bien aimée, il est plutôt sombre. Mais il continue de profiter de la vie à sa façon. La musique tient une place importante dans sa création. D’ailleurs, il créera une langage pictural en rapport avec le jazz. Quand il danse surtout avec cette jeune femme, il sent un vent de liberté dans son corps. Cependant, rien n’est vraiment possible entre eux deux. Il refuse de croire à nouveau en l’amour. La peinture est devenu un passionnée de peinture, un art qui pour l’instant à des difficultés à trouver sa place. Ces grandes toiles avec des lignes droites et des carrés de couleurs surprend. Pour gagner sa vie, il peint et dessine des fleurs. Un motif qu’il déteste car en total contradiction avec des formes géométriques.
Le trait d’Antonio Lapone me fait penser aux dessins de Sasek. Cette légèreté dans le trait rend la lecture agréable. On prend plaisir à se balader dans les rues de Montparnasse, de voir les monuments, les prostitués…
Et aussi la salle de danse où le rythme est présent dans le mouvement des personnages. Francine tranche avec sa robe rouge qui l’a sublime. Cette teinte fait référence aux toiles du maître de l’abstraction. Un petit clin d’oeil au fait que Mondrian avait une horreur du vert. Même si l’histoire tourne court trop vite. Un carnet de croquis illustre la mise en place de l’album et qui prend presque autant de place que l’histoire elle-même.
Même si j’aurais apprécié avoir une histoire complète, j’ai passé un bon moment avec un peintre bien mystérieux.
L’avis de Moka : « Chaque petit chapitre, chaque petite séquence narrative nous donne ainsi à voir ses œuvres comme une affirmation constante de son penchant pour l’abstraction et l’on se plaît à lui trouver, entre les bulles, une sensibilité vulnérable derrière son flegme impassible. »
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Sûrement intéressant mais les dessins font un peu fouillis, non ?
Ce n’est pas fouilli, c’est plus libre. 🙂
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