Céline Carenti a disparu. On ne sait pas si elle a fui ou si elle est morte. Son frère, Jules essaie de comprendre le pourquoi du comment. Mais il ne trouve pas les réponses à ces questions. Alors il s’invente une vie pour mieux vivre son quotidien.
De quoi ça parle?
Depuis 2 ans, Céline Carenti a disparu. Son frère Jules, habite dans l’appartement et essaie de comprendre pourquoi sa soeur est partie. Dans sa vie, il n’y a pas grand chose à part le vide laisser par sa soeur et ces mensonges. Il a arrêté ces études, travail à l’occasion. Le reste du temps, il tourne en rond chez lui.
Sa copine, il la voit de temps en temps mais pas trop. Il lui a raconté qu’il avait un cancer et qu’il devait beaucoup se reposer. Ce n’est pas la première fois qu’il invente une histoire aussi folle. Depuis qu’il est petit, il prend plaisir à mentir et à s’inventer des vies.
Dans l’appartement, il va regarder des boîtes, lire des livres qui lui permettrait de trouver des indices ou des réponses. En effet, il va faire des découvertes sur sa soeur qui va lui faire prendre conscience qu’il ne la connaissait pas si bien que cela. Mais ce connaît-il lui même?
Cette question va devoir faire apparition lorsqu’il va rencontrer une fille, dans le même immeuble que lui. Elle adore ces histoires complètement folles qui selon elle lui donne un charme fou. Il en faut pour tous les goûts. Puis jour après jour, il se rapproche et arrive bien difficilement à se séparer. Ce qui peut les séparer vraiment, c’est le mensonge. Va t’il arriver à dépasser ce style de vie par Amour?
Ce que j’en pense
Attention, n’y voyez pas une enquête policière haletante qui va vous saisir de la première à la dernière page. Ce n’est pas l’histoire d’un frère qui va remuer terre et ciel pour trouver des indices et retrouver sa grande soeur. Retirez vous de la tête les schémas classiques des policiers que vous avez lu. Jules est un gars ordinaire, pas plus malin qu’un autre et pas plus doué qu’un autre. Il va trouver quelques informations qui va le mener à des informations que sa famille avait déjà tout comme le policier en charge de l’enquête.
On va suivre l’évolution d’un jeune homme dans sa vie, dans son quotidien qui va aller à la découverte de soi. Il a toujours été un menteur pathétique depuis qu’il est petit et en grandissant, il a continué. Parfois, il y a des rencontres qui nous changent. L’amour, il en avait déjà entendu parlé mais jamais il ne l’avait ressenti en lui. Alors quand il a rencontré sa voisine du dessous et qu’elle a ri à ces mensonges. Quelque d’inattendu c’est passé. Son coeur n’est pas vraiment en pierre, il peut battre, ressentir… Un nouveau monde s’ouvre à lui.
Tout n’est pas centré sur ce personnage qui malgré des traits bien énervants de sa personnalité reste attachant. On trouve également les parents derrière qui doivent faire face aussi à la disparition de leur fille. Les parents sont séparés et vivent chacun de leur côté. La mère est partie et a repris sa vie en main. Alors que le père reste dans la maison familiale avec tous les souvenirs et peines à communiquer avec son fils. Lui a plus de mal à avancer pour combler le vide laisser par sa fille. Mais il va falloir changer, car pour se sentir bien, il faut laisser de côté ce qui nous blesse si l’on ne peut pas le modifier.
Arnaud Dudek parle avec sensibilité du ressenti des hommes. Les femmes sont présentes avec la soeur disparue, la mère et la vieille dame de l’étage du dessous, mais elles sont autour des hommes et de façon discrète. Cela lui est sûrement plus facile de parler des hommes et de ce qu’ils ressentent étant lui même un homme. Tout comme de ce qui est de parler de l’ordinaire, car l’ordinaire et la banalité nous entoure tous. Il a plus de facilité de parler de ce qu’il connaît de près ou de loin.
Le style du livre est léger. Déjà, c’est le plus gros roman d’Arnaud Dudek dans lequel il a voulu approfondir un peu les personnages. Il n’y a pas de très longues phrases qui n’en finissent pas. Pas de vocabulaire compliqué. On pourrait même dire que ces mots se rapprochent du langage parlé. Les paragraphes sont courts et se succèdent assez vite. Le drame côtoie toujours le mot pour sourire. Les pages se tournent simplement comme si l’on découvrait le récit de quelqu’un de proche, de même valeur que nous. Et puis ce titre, très beau, Les vérités provisoires qui évoquent à tous quelques choses. Très bon choix d’Alma d’avoir proposé ce titre.
Un livre léger comme un nuage sous lequel vous pourrez vous abritez le temps d’aller à la rencontre de Vérités provisoires.
L’avis de Bricabook : « Sensible, drôle et rêveur, le roman est à l’image de son personnage. En construction constante. Effectivement les vérités sont toutes provisoires et les péripéties sont dans un kaléidoscope. J’ai retrouvé chez Dudek cette alternance que j’aime chez Milan Kundera : entre narration, réflexion et ironie douce … Effectivement les personnages font comme ils peuvent. Personne ne porte de jugement sur eux, puisque nous savons tous que nous nous arrangeons nous aussi avec notre vérité. Nous ne sommes que des hommes après tout.«
L’avis des chroniques Culturelles : « Un roman court mais foisonnant, mené tambour battant par un narrateur interventionniste qui ne cesse de rappeler à son lecteur, par petites touches souvent humoristiques, qu’il est le maître du jeu. Rien d’étonnant : derrière l’apparence d’une intrigue policière, ce qui est en question ici c’est la relation complexe de la vérité et du mensonge, du réel et de la fiction. Jules ment comme il respire, d’autant que doté d’une mémoire très précise il parvient à ne pas se couper, ment pour rien, sans raison, pour de petites choses comme pour de grandes choses. Mais finalement, tout le monde ne ment-il pas ? Tout le monde ne réarrange-t-il le réel à sa guise ? Et Céline ? En cherchant sa soeur, qui lui manque, dont l’absence le mine, et en se servant du mensonge, son seul atout, comme porte d’entrée dans son enquête, n’est-ce pas lui finalement que Jules finira par trouver ? »
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Pas pour moi ! 😉
Tu risques de t’ennuyer à mourir 🙂
😛
Jolie ta métaphore des nuages ! 🙂
Merci c’est gentil 🙂
[…] même auteur Les vérités provisoires Les […]