4ème de couverture
Quand un prince s’appelle Boucle d’Or et que les ours ne sont pas trois mais sept, c’est compliqué mais on s’en sort. Quand un chat aux bottes fourrées sonne à la porte de sept ours nains, ça n’arrange pas tellement nos histoires mais bon… Quand un ours nain part chercher un prince pour une enquiquineuse de princesse en détresse, n’en parlons pas… Grâce à Plein d’ours nains, les trois premiers opus de la série à succès sont enfin réunis : Boucle d’or et les sept ours nains, La Faim des sept ours nains, La Belle aux ours nains.
On ne se lasse pas des illustrations désopilantes et des dialogues mordants d’Émile Bravo qui nous propose une version des contes bien à lui. La cerise sur le gâteau : un tiré à part inédit encarté dans le livre.
Emile Bravo adore les contes de fée. Alors, il décide comme Disney de s’approprier ces contes populaires pour les détourner et faire rire. Ainsi les cochons peuvent se transformer en hommes, les princesses ne pas trouver de prince ou la fée marraine est narcissique et lunatique. Une bonne occasion de tester ces références….
Tout d’abord, cette bande dessinée jeunesse destinée à un public de premiers lecteurs est un recueil de trois livres : Boucle d’or et les sept ours nains (2004), La Faim des sept ours nains (2005) et La Belles aux ours nains (2009). Le type évoque tout autre chose. C’est fait exprès pour annoncer de façon honnête ce qu’il va nous être raconter. Les sept petits ours sont fainéants et gourmands, le chat botté va se faire adopter par le petit chaperon rouge, les princesses qui ne trouve pas de princes vont finir en femme de ménage, les enfants de la maison en pain d’épices vont se transformer au délicieux goûter pour loup affamé.
Le second degré est de rigueur. Alors si vous préférez les créations de Disney toutes gentilles et simplettes, vous risquez de tomber de très haut. Ici les hommes qui jugent trop les femmes sans bien savoir risquent de finir dans la peau d’un cochon et par chance les cochons, eux deviennent des hommes. Par chance, certains sont pragmatiques et donnent de bons conseils comme le fait de devoir construire une maison en brique est plus stable qu’une maison en bois. Vous avez deviné de qui je parle. La dérision est de rigueur avec une pointe de critique sur la société de consommation, sur le monde des médias et sur l’égocentrisme grandissant de chacun. Pas de pitié juste de l’absurde qui renvoie bien souvent à la réalité.
A la fois drôle et désopilant, je ne doute pas que les enfants risquent de s’esclaffer en tournant les pages que cela soit pour les dessins où pour le contenu. Pour les grands, le sourire sera présent car au final, on aime bien quand les classiques prennent un coup de le ….
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