Je n’avais jamais aussi bien compris à quel point la vanité éhontée des imbéciles peut faire le malheur d’autrui.
C’est si déchirant, la violence, dans une maison; c’est comme de voir des vêtements accrochés dans les arbres après une explosion. On peut se préparer à l’image de la mort, mais pas à celle des vêtements dans l’arbre.
4ème de couverture
Lorsque le célèbre aviateur Charles Lindbergh battit le président Roosevelt aux élections présidentielles de 1940, la peur s’empara des juifs américains. Non seulement Lindbergh avait, dans son discours radiophonique à la nation, reproché aux Juifs de pousser l’Amérique a entreprendre une guerre inutile avec l’Allemagne nazie, mais, en devenant trente-troisième président des Etats-Unis, il s’empressa de signer un pacte de non-agression avec Hitler. Alors la terreur pénétra les foyers juifs, notamment dans celui de la famille Roth.
Ce contexte sert de décor historique au Complot contre l’Amérique, un roman de Philip Roth, qui avait sept ans à l’époque, raconte ce que vécut et ressentit sa famille – et des millions de familles semblables dans tout le pays – lors des lourdes années où s’exerça la présidence de Lindbergh, quand les citoyens américains qui étaient aussi des juifs avaient de bonnes raisons de craindre le pire. Ce faisant il nous offre un nouveau chef-d’oeuvre.
L’histoire est originale. Charles Lindbergh qui inspire beaucoup de romancier, même Agatha Christie, devient président des Etats-Unis et sympathise avec Adolf Hitler et ces amis. Lui doucement, rassure son pays que ce dernier n’entrera pas en guerre. Mais la communauté juive commence à sentir les prémisses de l’antisémitisme.
Attention, ce n’est pas présenté comme un livre d’Histoire vraie. L’angle est celui d’une famille juive, celle de l’auteur d’ailleurs. On perçoit l’histoire sous l’angle d’une communauté, dans un quartier, dans une ville. Toutefois, on entend et on connaît tous les points de vue. L’enfant devenu grand racontant son histoire fait véridique. En effet, beaucoup d’évènements, de discours, de groupes politiques et de personnages qui ont vraiment existé à cette période sont cités. Mais, quelque chose manque.
Je n’arrivais pas à m’arrêter de lire, j’étais séduite par l’écriture, la justesse du ton, des mots employés pour en arriver à cette fin. Même maintenant, je reste mitigée sur mon jugement concernant le livre. Cependant, l’écriture m’a beaucoup plu et je pense aller vers un autre roman. Et le complément d’informations en fin de roman qui présente les personnages réels du roman.
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je l’ai à lire ce livre, à l’époque j’avais même été vérifier si Lindbergh s’était vraiment présenté aux élections
Roth fait partie des auteurs qui nous séduisent par leur style au-delà de la seule « histoire »
A la fin du livre, il présente une bio des personnages cités dans son roman. Une très bonne idée.
Je connais le livre, mais je ne l’ai jamais lu..
Il est sur ta PAL?
Même pas, je n’ai rien ce cet auteur, mais j’avais vu la couverture dans les librairies, une fois. Donc, je connaissais en gros, mais pas en détail, mais je ne me sui spas sentie attirée par le livre, maintenant non plus.
J’avais beaucoup aimé cette urchonie, la fin en particulier m’avait marquée !
ah ah je viens d’aller voir la bio de Charles Lindbergh sur wikipedia (avant de voir le commentaire de Denis)
Intéressante cette uchronie ;-))
J’avais aimé mais à un moment, le mélange fiction réalité m’avait un peu gênée.
Je pense que si je me lance dans un roman de Philip Roth ce sera celui-là.
Pourquoi pas 🙂
Comme tu le sais, je suis également mitigée sur ce roman. Je m’y suis ennuyée par moments malgré l’excellente idée de départ. Trop de détails par moments ralentissent l’histoire racontée par le petit Philip.
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