Novecento : pianiste
Alexsandro Baricco
Editeur : Folio
Nombre de pages : 88
Traduction : Françoise Brun
Publication : 1994
Genre : Théâtre
En lisant le blog d’Asphodèle, j’ai découvert le roman Novecento d’Alessandro Baricco qui m’a rappelé un magnifique film que j’avais vu : La légende du pianiste sur l’océan. Et bien, c’est l’adaption de ce livre.
En fond sonore, je mets un concert de Keith Jarrett. Je m’installe dans mon canapé, un petit thé Christmas Weeding, aux parfums de chocolat et café, à la main. Le livre débute avec un note de l’auteur et son intention avec ce texte. Il l’écrit comme une pièce théâtre, façon monologue. « Je ne crois pas qu’il y ait un nom pour des textes de ce genre. Peu importe. L’histoire me paraissait belle, et valoir la peine d’être racontée. J’aime bien l’idée que quelqu’un la lira. » Nous sommes dans l’univers de cet auteur italien. Je tourne la page, et ici débute l’histoire passionnante de Novecento.
« Ca arrivait toujours, à un moment ou à un autre, il y en avait un qui levait la tête… et qui la voyait. » Nous sommes sur le Virginian, un bateau qui voyage dans le monde. Il va souvent en Amérique, et il y en a toujours un qui voit en premier la statut de liberté. Une chance peut-être? Les gens descendent vers cette nouvelle terre promise. Mais une boîte est restée sur un piano dans la première classe. Danny Boodmann jette un coup d’oeil et il découvre un petit bébé avec un sourire enjôleur. Il tombe sous le charme et adopte ce nouveau né abandonné par les immigrants. Il le baptise Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento. Novecento qui signifie 1900, une nouvelle époque et T.D. Lemon, nom qui figurait sur la boîte. Après cela, il sera son fils et tout le monde sur la bateau l’adopte. Lorsqu’il va mourir, Novecento va découvrir son don. Avant même qu’il puisse toucher les pédales, les 88 touches du piano n’avait pas de secret pour lui et va devenir un prodige.
Il ne va jamais quitter le bateau, le mal de terre. Un grand nom de la musique va même venir le défier sur bateau, le soi-disant inventeur du jazz. Mais il s’en frotter à trop passionner. Les touches blanches et les touches noires ne font qu’une avec lui. Jouer sur ce bateau, c’est tout sa vie. Voilà ce que nous raconte son meilleur ami, le trompettiste. Pendant 7 ans, il a vécu sur le bateau. Suite à la réception d’un courrier de Neil O’Connor, l’Irlandais, qui lui annonce que le bateau suite à la guerre a subi de gros dommages et on va l’exploser. Il va prendre le premier train et trouver le bateau, car il sait qu’il est toujours dedans. Il va le trouver assis, heureux sur de la dynamite. Il allait mourir mais il a été heureux. Il ne peut pas vivre sur terre, d’ailleurs il n’existe même pas. Ils échangent et se disent adieu, comme les vrais amis qu’ils étaient.
« Je sais maintenant que ce jour-là Novecento avait décidé qu’il allait s’asseoir devant les touches blanches et noires de sa vie, et commencer à jouer une musique, absurde et géniale, compliquée mais superbe, la plus grande de toutes. Et danser sur cette musique ce qu’il lui resterait d’années. Et plus jamais être malheureux. »
Ce fut un vrai délice de lire ce court roman en musique, car je me laissais emporter surtout lors de description des pratiques musicales. Les images du films se superposaient à la lecture de l’ouvrage qui reprend très fidèlement l’histoire. J’aurais rêvé de prendre un jour un bateau de voyage, de descendre au troisième sous-sol et d’écouter Novecento improviser. Puis discuter avec le personnel qui me présenterait cet atypique personnage.
Cinéma
Adapté au cinéma, sous le titre « La légende du pianiste sur l’océan », en 1998 par Giuseppe Tornatore.
Théâtre
Adapté pour la première fois au théâtre en juillet 1994 au festival d’Asti en Italie.
Du même auteur
Soie
L’avis d’Asphodèle : leslecturesdasphodele.wordpress.com/2013/01/18/novecento-pianiste-dalessandro-baricco
Pays dans le cadre du challenge Voisins Voisines : Italie
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Rhaaa mais Noctenbule tu SPOILES, il faut le dire avant ton billet si tu dis comment ça finit !!! Je vois que tu as aimé mais la fin c’est la surprise pour les lecteurs qui lisent ton blog ! 🙄
Baricco est aussi musicologue et ce livre au départ était une pièce de théâtre « musicale », il a accepté qu’elle devienne livre et tant mieux pour nous ! Avec Soie tu vas passer dans un univers complètement différent, une autre époque mais la magie est toujours là ! Bonne lecture ! 🙂
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Autant, j’avais adoré Alessandro Baricco dans Soie, autant celui-là m’a frustré. J’en attendais certainement trop, moi qui aime le jazz, moi qui aime la mer. Tout était réuni pour un grand moment de magie, et je n’ai pas réussi à rentrer totalement à fond de cale. Je naviguais sur le pont, l’envie de descendre sur le quai pour aller boire un verre… Le pire, c’est que je ne lui en veut pas. Non, je m’en veux uniquement à moi. Je plaide coupable.
Au fait, tu as mis quel concert de Keith Jarrett. Je suis également un grand fan… Pour ma part, je pense que j’aurais du me mettre un disque de Enrico Rava, j’aurais peut-être plus apprécié…
Pour le concert, le premier que j’ai trouvé sur You Tube. Je ne connais pas Enrico Rava, je vais voir…
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Merci pour cette première participation ! (Asphodèle a raison, il ne faut pas tout dire sur les livres… entretenir le suspense ;-))
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Bonjour Noctenbule, j’ai d’abord vu le film quand il est sorti. J’avais été enthousiasmée même si les critiques avaient été mitigées (la musique d’Ennio Morricone avait été très crtiquée). Et par la suite, j’ai lu le roman qui est en effet très bien. Bonne après-midi.
Une belle découverte pour nous deux apparemment 🙂
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