Le chef de Nobunaga – Tome 7 – Mitsuru Nishimura et Takuro Kajikawa

Nobunaga sait que la guerre est loin d’être gagnée. Il va falloir à nouveau ruser pour arriver à ses fins. Saura t’il déjouer tous les mauvais tours ?

L’intrépide Nobunaga reste dans l’idée que le Japon doit être un pays unifié. Pour atteindre cet objectif, il est prêt à tout. Il a déclaré une guerre pour gagner chaque territoire et les unir. Les oppositions sont fortes d’autant plus qu’il est difficile de savoir à qui faire vraiment confiance. Des espions sont partout et certains n’hésitent pas à colporter des fausses informations. D’ailleurs, certaines deviendront plus tard des vérités non vérifiées et souvent non vérifiables. Comme par l’exemple l’incendie du mont Hei où on a dit que Nobunaga avait tué certes tous les moines soldats mais aussi femmes et enfants. Une rumeur volontairement lancée pour attiser la haine des adversaires pour tout faire pour le renverser. Il en faut plus pour détruire un roc. Le daimyô Shingen Takeda va essayer une autre approche en le conviant à une réconciliation autour d’un plat. Bien entendu, c’est un habile stratagème pour le tuer de façon plus subtile. Ce qu’il ignore est que lui aussi à un ingénieux cuisinier à ces côtés. Un nouveau combat s’annonce. Qui va gagner ?

C’est toujours un plaisir de se plonger dans les aventures de Nobunaga et de Ken. Qui aurait pu croire qu’allier un cuisinier du futur à un guerrier aurait pu être aussi intéressant. Ainsi Mitsuru Nishimura aborde habillement l’Histoire de son pays avec une période assez peu évoquée et l’évolution de la cuisine au Japon mais dans le monde. Les enjeux politiques d’un pays à une influence internationale puisqu’il y a toujours un enjeu économique derrière avec le commerce. Et malgré tout on échange aussi des morceaux de culture avec de nouveaux ingrédients, légumes, épices, outils qui influencent sans parler plus tard de matériaux comme la porcelaine, la laque, l’estampe… On sait l’influence qu’a eu la culture Japonaise sur la société française. De ces rivalités, on voit aussi la difficulté d’un pays à savoir dessiner son destin car il y a beaucoup d’intérêts et d’avantages que certains ne veulent pas perdre. Le rêve du Nobunaga se fera plus tard dans l’Histoire comme en Chine. La cuisine est montrée sous un autre aspect que les aspects esthétique et gustatif. Les ingrédients et les préparations sont au service de la santé pour récupérer des blessures, pour recharger les batteries en cas de fatigue, pour combler un manque en fer. Une réflexion qui n’a absolument rien de moderne.  Derrière une histoire à l’apparence simple se cache une réalité historique complexe et plaisante à comprendre. Indéniablement, ce manga sait se montrer aussi captivant qu’intelligent.

Quand pouvoir et cuisine s’allient, c’est une autre Histoire qui s’inscrit.

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