Une guerre sanglante s’annonce et le nom du vainqueur n’est pas certain. Nobunaga ne veut laisser aucune chance à son ennemi. Ken va t’il faire la différence?

« La bataille de la rivière Yodogawa s’est terminée par une victoire de notre armée » se réjouit Nobunaga. Mais ce n’est qu’une bataille dans un conflit qui s’annonce comme une guerre. De son côté, Yoshinaro Mori avec quelques paysans en colères et des moines soldats du temple Enryakuji s’apprêtent à affronter plus de 30 000 hommes. Sire Sen conseille à Ken de rester au château comme son ami lui a ordonné. Mais il ne peut se résoudre à rester à rien faire quand tant d’êtres vont mourir. Le destin s’écrit autrement car Sire Mori lui est amené, blessé. C’est avec la douceur odeur du chocolat qu’il s’éteindra. Quand Nobunaga découvre la mort de ce cher fidèle compagnon puis l’intention de l’armée ennemie d’aller sur Kyôto, il décide de se rendre au même endroit. Sur le chemin, des combats sanglants se déroule. Seul l’intervention de l’empereur pourrait changer la donne. Nobunaga propose au shogun d’intercéder dans ce sens et il départagera lui d’Ishiyama Honganji. Le duel ne sera pas à l’épée ou aux sumos mais à la cuisine. Ken est l’atout de Nobunaga et son adversaire à un atout similaire avec Yôko. Direction le palais impérial pour un duel de pâtisserie entre deux cuisiniers de la même époque moderne. Une condition, chacun aura trois jarres qui contiendront les seuls ingrédients acceptés. Le shugun apportera des fruits. « Commençons donc immédiatement ! Entrée des cuisiniers!! ». Un duel de haut niveau qui saura mettre en appétit. L’empereur décide d’un match nul car impossible de départager ces deux plats si exquis. Tout se déroule comme Nobunaga l’avait prédit. Quel grand stratège… il a compris que les souvenirs des hommes et leur motivation peut se trouver dans leur estomac.

C’est toujours un plaisir de retrouver Ken et Nobunaga qui forme un duo de choc. L’avenir d’un pays se comprend dans un cuisinier du futur hors pair et un grand stratège. L’alliance des deux fonctionne à merveille car de nombreux souvenirs sont liés à la nourriture. Rien de tel qu’un bon plat appétissant et odorant pour déstabiliser les soldats éloignés de leur famille et de leurs terres depuis très longtemps. Le principe est toujours valable pour des gens importants. Même à notre époque, le succès des émissions culinaires comme Top Chef prouve l’importance du rapport à la nourriture. Surtout que Ken vient de notre époque moderne. L’élément important qui pointe le bout de son nez est l’arrivée de cette femme cuisinière. Apparemment, elle connaît Ken d’ailleurs et elle en est toute chamboulée. Quel lien peut-il les relier? Comment se fait-il qu’elle est arrivée dans cette époque? Comment connaît-elle la pâtisserie? Le duel de cuisine était particulièrement intéressant à lire tout comme les tactiques militaires. Tout cela repose sur beaucoup de compréhension des choses et sur une grande capacité d’imagination. Mitsuru Nishimura fait preuve de ce talent en créant de telles histoires si complexes et ingénieuses à la fois tout en s’inspirant de faits réels. En plus, le tome se termine avec une recette de cuisine qui a été citée précédemment. Les plus courageux peuvent se lancer dans la préparation.

Impossible d’arrêter notre lecture en si bon chemin. Il faut continuer l’aventure…