
Certaines mauvaises langues font croire que De Gaulle a décidé tout seul de donner le droit de vote. Rien de tel pour balayer des années de lutte des femmes. Et aussi qu’un homme s’approprie des combats de femmes qui avaient tout à perdre.
4e de couverture
Dans « Le Vote des femmes », paru en 1908, Hubertine Auclert défend avec ardeur la nécessité de prendre en compte les femmes dans une république digne de ce nom. L’autrice y mêle des chapitres engagés, dans lesquels elle déploie une argumentation implacable et résolument moderne, mais aussi des courriers adressés aux élus, députés et préfets de son temps, ainsi que les réponses qu’elle a reçues, rendant compte de toutes ses tentatives pour changer les mentalités de son époque.
À la fois précieux document historique, texte militant et démonstration imparable, ce texte féministe incontournable donne à lire le combat de toute une vie.
Mon avis
Le livre se dévore d’une traite et on apprend tellement de choses. Le nom d’Hubertine Auclert a presque disparu des mémoires. Et pourtant, quand on découvre son parcours et sa vie, il y a de quoi être très surprise. Pourquoi n’est-elle pas dans les livres d’Histoire? Au lieu de faire croire que De Gaulle, catho de droite assez radicale, donnait un droit aux femme en France par grandeur d’âme. Ca c’est prendre les gens pour des naïfs. Ce livre est une preuve de la témérité d’Hubertine qui s’est battu pour le droit de vote des femmes. Puisqu’il est censé être universel pourquoi les femmes ne comptent pas? Pourquoi qu’elles soient mariées, célibataires ou veuves, ce n’est pas le même modèle de vie ne peuvent-elles pas voter? Elles le savent bien personne le fera bouger les choses pour elles. Donc, il faut se faire entendre, convaincre et secouer ces vieux cons qui veulent à tout prix garder leur domination et leurs pouvoirs. Des hommes se ralliaient à leur cause et tentaient d’influencer leur collègues. C’était assez peine perdu. Pourtant, elle a continué le combat et elle a fait tous les recours possible. Tout est intéressant et le livre se recouvre d’une cinquantaine de post-it. Après ça, faut-il s’étonner que l’on défile dans les rues pour faire résonner nos voix? Ce qui est intéressant est l’espoir d’Hubertine qui en nous donnant le droit de vote permettra un changement de société profond et plus équitable. Au final, ce n’est pas le cas. Le combat continue et l’envie de mieux connaître cette militante hors pair se fait connaître. Elle a été vivre en Algérie et a poursuivi sa lutte pour les femmes dans le pays avec elle. Combien de nana ont fait de telles choses? Une femme qu’il faut lire pour ne pas oublier l’audace, la force et le courage qu’il faut pour faire changer la société et éviter aussi qu’elle retourne à un conservatisme qui ne privilégie que les hommes.
Une lecture dense, forte dont on ne ressort pas indemne. Dorénavant, le nom d’Hubertine Auclert restera dans les mémoires et nous donne envie de lutter.
Répondre à noctenbule Annuler la réponse.