Il n’est pas si facile de définir la famille. Seiko fait très attention à son fils qu’elle aime infiniment. Mais sa tendresse envers sa progéniture cache quelque chose de dangereux.

4e de couverture
Vue de l’extérieur, la famille du jeune Seiichi est des plus banales : un père salarié, une mère au foyer, une maison dans une ville de province… L’adolescent va à l’école, joue avec ses amis, est troublé quand il pose les yeux sur la jolie fille de la classe. Tout est normal… ou presque. Il ne s’en rend pas compte lui-même, mais sa mère le couve beaucoup trop. Seiko traite encore son fils comme un bébé et, avec un mari toujours absent, son monde est d’autant plus centré autour de Seiichi. Ce dernier est incapable de résister : il se laisse lentement emprisonner dans le cocon. Trop jeune, il ne décèle pas la folie cachée derrière l’amour maternel. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard…

Mon avis
Quand on regarde la couverture, on admire un portrait de famille qui semble assez mignon. Une mère tient son enfant dans ses bras avec un regard rempli d’amour. Cette quiétude se retrouve dans le début de l’histoire. Seiko reste à la maison à s’occuper de son fils pré-adolescent. Elle le réveille tous les matins et lui prépare son petit déjeuner. Un jour, son cousin et sa tante viennent à la maison. Il lui dit que sa mère n’arrête pas de le couver. Une chose qu’il n’apprécie pas entendre. C’est une forme de critique péjorative. Elle ne se limite pas au gamin puisqu’il ne fait que répéter ce que lui dit sa mère. Le père de Seiichi est absent car il travaille tout le temps, le week-end compris.

Lors d’une randonnée familiale la famille invite Sei et sa mère à rompre le cordon. Seiko n’apprécie pas ce genre de remarques qui semblent vraiment déplacées. Puis l’air de rien les choses dégénèrent. Le cousin fait le malin au bord d’une falaise. Il risque de mourir mais la maman poule le sauve juste à temps. L’orgueil du gamin le pousse à agir méchamment. Un choix comportemental qu’il paiera cher. Seiichi découvre une autre façade de sa mère. Que s’est-il passé? Qui est-elle? La scène avec le chaton mort n’est plus d’une grande innocence. Un malaise s’installe avec un aspect assez morbide. Le travail du regard de Shuzo Oshimi est impressionnant. Il arrive à transmettre une ambiance et un lien par la maîtrise du dessin. Cette maîtrise graphique pourrait permettre à des non-lecteurs de manga, de passer plus facilement de la bd au manga. L’impact émotionnel est présent. Impossible de pouvoir en rester là. Le lien malsain mère/enfant semble plus profond que l’on le croie.

Une lecture étrange, à la fois fascinante et terrifiante dans une famille presque ordinaire japonaise. Que cache ce lien ?

4 réponses à « Les liens du sang – Tome 1 – Shuzo Oshimi »

  1. Avatar de ideelle

    Il est dans ma PAL depuis Mars 2022 😱 (j’ai vérifié en voyant l’image). Je crois qu’il est temps de le sortir ! 🙏🏻

    1. Avatar de noctenbule

      Pas le choix car cela va changer de tes lectures habituelles comme pour moi. Maintenant j’attends la suite à la médiathèque.

  2. Avatar de ideelle

    Je suivrai tes retours 😊

    1. Avatar de noctenbule

      Merci, je me sens flattée.

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.